Lorsque le Conseil fédéral a décidé le confinement il y a trois semaines pour faire face à la crise du coronavirus, nous ne pouvions pas encore imaginer tout ce que cela signifierait pour Biovision et son équipe. L’ambiance au siège était alors sensiblement différente: sous pression, nerveuse, hésitante. Grâce à notre plan pandémie préparé à l’avance, à une communication interne et externe intensive et à une excellente infrastructure, nous avons rapidement réorganisé les opérations et nous nous sommes adaptés à la nouvelle situation: annulation des réunions et événements, annulation des visites dans les pays des projets, réorganisation des processus et mise en place du télétravail, etc. Nous pouvons tous nous considérer comme privilégiés dans ce pays où nous pouvons toujours nous appuyer sur notre système de santé, et nous n’avons pas à souffrir de la faim grâce à notre système d’approvisionnement alimentaire toujours en place. Et pourtant…
…que signifie le coronavirus pour l’Afrique?
Depuis début mars, l’équipe des projets de développement suit de près la situation de la pandémie dans les pays de nos projets via les médias et Internet. Nos contacts les plus importants sont nos partenaires sur place. Biovision elle-même n’a aucun employé.e sur le terrain. Les projets sont mis en œuvre par des employé.e.s d’organisations locales et parfois par des bénévoles dans les communautés villageoises. Le virus est maintenant arrivé en Afrique subsaharienne avec un retard de deux à trois semaines par rapport à la Suisse. Les autorités réagissent à peu près de la même manière que les nôtres: interdiction de déplacements et de réunions, couvre-feu, réglementation en matière d’hygiène et de distanciation spaciale, etc.
Malgré le confinement, la vie continue
Pour l’instant, nos partenaires sont avant tout soucieux de réorganiser leur travail et de maintenir au maximum leurs opérations. Avec la saison des pluies début mars, la phase des cultures dans les champs a commencé partout. La prochaine récolte est particulièrement importante maintenant ! Dans une interview Skype avec Biovision, Alex Wostry, co-fondateur et directeur des opérations, explique comment Sustainable Agriculture Tanzania se prépare et continue à soutenir les familles rurales dans la région de Morogoro malgré la crise du coronavirus.
Informations sur le Covid-19 par le « FCP »
Les responsables du «Programme de communication paysanne (FCP)» de notre organisation sœur au Kenya, Biovision Africa Trust (BvAT), ont aussi réagi rapidement. Ils ont changé les contenus et les programmes de leurs vecteurs médiatiques, en informant désormais la population sur la manière de se protéger contre le virus. C’est le cas de l’émission radio «The Organic Farmer», qui atteint directement les personnes des régions reculées également dans leur langue maternelle. De même, dans les centres d’information régionaux, les visiteurs sont informés des mesures de protection. Des rernseignements sur le Covid-19 et les moyens de préserver sa santé sont également disponibles en ligne, sur la plateforme maintenant bien connue et largement utilisée Infonet-Biovision.org.