Les champignons sont des merveilles de la nature. Ni plantes ni animaux, ils constituent un règne à part dans le monde du vivant. En tant que décomposeurs de la matière organique, ils ont une fonction écologique très importante. La majeure partie de leur vie se déroule sous terre, sous la forme d’un grand réseau de filaments nommé mycélium qui peut s’étendre sur plusieurs centaines de mètres. Ce n’est que par endroits qu’ils nous laissent entrevoir leur nature à travers leurs fructifications.
Dans la forêt, de nombreux champignons entrent en symbiose avec les arbres : ceux-ci leur donnent des sucres et des protéines en échange d’eau et de nutriments du sol. Les morilles comestibles, par exemple, vivent en relation symbiotique avec des feuillus tels que les frênes. Leurs fruits, que nous récoltons comme champignons comestibles, sont riches en vitamines, en minéraux et en oligo-éléments.
Dans l’agriculture, ils jouent également un rôle de plus en plus important car leur culture est relativement peu gourmande en ressources et ils constituent une source de revenus supplémentaire. Outre les champignons de Paris bien connus, on cultive de plus en plus de pleurotes en huître, de shiitakés et de pleurotes de panicaut. Ce dont nous nous félicitons, car la culture de ces variétés est plus durable (voir encadré). D’ailleurs, il est possible de cultiver de nombreuses espèces de champignons chez soi. À vous de tester!
À prendre en compte lors de l’achat de champignons de culture : les champignons de Paris sont élevés sur des substrats de compost de fumier de cheval recouverts d’une couche nutritive de tourbe. Or la tourbe est extraite des tourbières, qui sont de véritables trésors de biodiversité ainsi que des puits de carbone. Les champignons bio ne font pas exception à la règle. Originaires du bassin méditerranéen, les pleurotes de panicaut offrent une alternative bien plus écologique, car ils poussent sur du bois mort.