Contexte : un parasite menace les champs de tomates du Kenya
En 2006, la mineuse sud-américaine de la tomate a fait son apparition sur le continent africain. Le ravageur a rapidement provoqué des pertes de récolte catastrophiques dans les champs de tomates, plaçant ainsi les familles paysannes kenyanes devant un énorme défi. Pour protéger les tomates, de nombreuses exploitations ont eu recours à des insecticides chimiques parfois extrêmement puissants. La lutte contre la mineuse de la tomate et d’autres ravageurs à l’aide d’insecticides chimiques a toutefois des effets négatifs non négligeables sur l’être humain, les animaux et le sol.
Objectifs : promouvoir une protection durable
Dans le cadre de ce projet, Biovision veut encourager la recherche et la mise en œuvre d’approches durables de contrôle des ravageurs : pose de pièges, utilisation de biopesticides, surveillance de la population de ravageurs et recours aux ennemis naturels des parasites de la tomate. L’objectif est de montrer que cet ensemble de mesures peut permettre d’endiguer durablement le nuisible et qu’il est possible de produire des tomates locales sans recourir à des pesticides.
Il ne s’agit pas seulement de cultiver des fruits savoureux et sans danger pour la santé des populations. Il s’agit aussi de préserver la santé des personnes qui cultivent et des organismes qui habitent les sols non traités.
Effets obtenus jusqu’à présent : les mesures antiparasitaires durables fonctionnent
Dans une première phase du projet, la lutte antiparasitaire sans pesticides dans les champs de tomates a été étudiée, testée et mise en œuvre. Avec nos partenaires de projet, nous faisons la conclusion suivante : les mesures durables mises en place pour tenir le ravageur en échec fonctionnent très bien. Nous avons notamment eu recours à des pièges à phéromones ainsi qu’à la guêpe parasitoïde, un ennemi naturel de la mineuse de la tomate.
Prochaines étapes : sensibiliser les populations
Il s’agit maintenant de poursuivre le développement de ces mesures pour que de plus en plus de familles paysannes appliquent les solutions qui fonctionnent le mieux et qui offrent une vraie alternative aux pesticides à un prix abordable.
À long terme, il convient également de renforcer la sensibilisation des personnes qui cultivent et de celles qui consomment aux bienfaits de l’agriculture durable et d’une nourriture saine, sans pesticides.
L’une des particularités du projet est que, parallèlement aux microbiologistes qui contrôlent le succès des mesures prises dans les champs de tomates, des spécialistes en sciences sociales examinent si et dans quelle mesure les groupes cibles du projet sont effectivement sensibilisés à l’agriculture durable.
Pour en savoir plus sur le projet, regardez cette vidéo: