Situation de départ
En Tanzanie, les paysan·nes ne trouvent que peu d’incitation à se tourner vers une pratique de l’agriculture biologique. Il∙elles se retrouvent dans l’incapacité de fixer des prix justes pour leurs produits, malgré leur qualité supérieure, parce qu’il n’existe pas de marché établi pour le bio. Cela s’explique, en partie, par le manque d’information des consommateur∙trices sur l’importance d’une alimentation saine, exempte de pesticides chimiques de synthèse. Par conséquent, il n’y a pas de demande significative pour ce type de produits.
Objectifs
Biovision et ses organisations partenaires souhaitent accroître l’offre de produits bio disponibles en Tanzanie. Outre les paysan·nes, nous soutenons des PME pour qu’elles développent leur production, transforment leurs produits et les vendent sur le marché local.
Les effets à ce jour
Nos organisations partenaires dispensent des formations aux exploitant·es et employé∙es de quinze petites et moyennes entreprises (PME). Elles les aident à établir leurs stratégies commerciales et à accroître la qualité et le niveau d’hygiène de leur production. À travers ce projet, les PME sont également encouragées à développer des stratégies marketing et à être présentes sur les réseaux sociaux. Une amélioration de l’image de marque, des emballages et de la distribution doivent en effet favoriser une croissance durable et à long terme.
En collaboration avec notre partenaire Sustainable Agriculture Tanzania (SAT), nous poursuivons par ailleurs le travail entrepris depuis 2011 avec les agriculteur∙trices ayant adopté des pratiques agroécologiques. Ces dernier∙ères fournissent des produits biologiques au marché local. L’objectif est de mettre en relation au moins 300 paysan·nes certifié·es bio avec des entreprises qui, grâce au projet, pourront se tourner de plus en plus vers ces produits. Pour y parvenir, SAT souhaite former environ 150 nouveaux·elles paysan·nes pour qu’il·elles soient certifié·es selon la norme est-africaine d’agriculture biologique.
L’offre comprend des légumineuses, des noix, des légumes, des fruits, du miel, des épices, jusqu’aux algues (varech).
Autre démarche
Sur la base des expériences positives faites jusqu’ici dans la phase pilote de deux ans du projet, Biovision et les organisations partenaires tanzaniennes prévoient de former deux autres groupes de 15 PME chacun au cours des quatre prochaines années et de les intégrer dans le réseau des entreprises certifiées biologiques. Biovision veut aussi aider les magasins bio qui se créent dans différentes villes à se professionnaliser et à attirer davantage de clients.