Les projets Biovision l’ont aidée à recevoir un prix

Par

Laura Angelstorf, Biovision

La chercheuse Fathiya M. Khamis a reçu le prix Abdool Karim pour ses travaux. La partie où elle étudie la lutte écologique contre les ravageurs a été cofinancée par Biovision.

Il y a plus de dix ans déferlait une nouvelle effrayante : jusqu’à 80% des cultures de mangues au Kenya, en Éthiopie et en Tanzanie avaient été détruites par l’invasion de la mouche des fruits. L’équipe d’icipe, avec le soutien financier de Biovision, se lance alors dans la mise au point de méthodes écologiques contre ce redoutable parasite.

La mangue est un revenu important pour de nombreuses familles rurales. Les ravages de la mouche sont donc rapidement devenus un problème essentiel.

 

Déterminer l’origine et l’ADN du parasite

Fathyia M. Khamis a commencé sa carrière à l’Institut de recherche sur les insectes icipe en 2011, où elle étudie l’origine de la mouche des fruits. «Savoir d’où part le ravageur et comment il se propage est un avantage clé pour les scientifiques. Cela vous permet de connaître l’environnement et les caractéristiques du lieu d’origine, ce qui peut aider à trouver un ennemi naturel du parasite», explique Khamis à twas. Or, à peine après avoir identifié l’organisme nuisible – Bactrocera invadens -, on reçoit de nouveaux rapports d’infestations, cette fois du Nigéria.

Avec le test ADN, Khamis découvre que la mouche des fruits au Nigeria est une espèce apparentée.

Dès que la science connaît la génétique d’une espèce, elle peut contenir les dangers en développant des méthodes de lutte pour contrôler l’envahisseur.

Aujourd’hui, Khamis travaille à rendre les méthodes de lutte accessibles aux familles rurales. Elle étudie de près le ravageur Tuta absoluta afin qu’une méthode intégrée et durable puisse également être trouvée contre ce papillon mineur de tomates.

Une recherche patiente qui mérite une distinction

Grâce aux avancées de ses travaux, Khamis a réussi à convaincre le jury du Prix Abdool Karim. Celui-ci distingue les femmes scientifiques pour leur travail dans la recherche biologique. « Je suis très heureuse que nous puissions cofinancer des travaux aussi importants et qu’une excellente chercheuse soit désormais reconnue pour ses résultats », affirme Loredana Sorg, responsable du programme de lutte contre la mouche des fruits à Biovision.

Toute l’équipe de Biovision félicite la lauréate et se réjouit de cette importante reconnaissance d’une recherche agro-écologique.

Référence source: twas

 

 

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