« Une évidence »

Par

Lothar J. Lechner Bazzanella, Biovision.

Fabio Leippert a rejoint Biovision il y a huit ans. À 44 ans, il est désormais coresponsable d’équipe et membre du Comité exécutif. Il nous explique pourquoi c’est chez Biovision qu’il a trouvé le poste de ses rêves et pourquoi l’agroécologie doit être défendue au niveau mondial.

« Je me suis toujours intéressé à la biologie, au monde animal et à la protection de
la biodiversité. C’est pourquoi j’ai fait des études en biologie de la conservation à
Berne », explique Fabio Leippert. Une fois diplômé, il a commencé sa carrière à
l’Office fédéral de l’environnement avant de rejoindre le bureau d’étude et de conseil
zurichois INFRAS. Il a ensuite décroché un master en développement et coopération
à l’EPFZ. « Je voulais m’investir contre la pauvreté et la surexploitation des ressources et pour la recherche de solutions durables comme l’agroécologie. Depuis,
je travaille sur ces thématiques, en me concentrant sur les pays du Sud. »

Les débuts chez Biovision

Fabio Leippert a rejoint Biovision en 2017 au sein de l’équipe Dialogue politique et plaidoyer (Policy Advocacy, PA), attiré par la réputation de la fondation et son positionnement. « Rejoindre Biovision a été pour moi une évidence, car elle se
positionne exactement sur les domaines qui me tiennent à coeur. Je tenais absolument à y travailler, pour aider à concrétiser cette vision, notre bio-vision. » Avec Fabio, l’équipe a renforcé son programme de transition agroécologique pour lutter contre le dérèglement climatique. « Nous avons montré à des gouvernements du monde entier que l’agroécologie pouvait contribuer à atteindre les objectifs climatiques et soutenir les familles paysannes. »

Au fil des années, le département PA a affiné ses techniques d’influence de décisions politiques (lobbying). Désormais, aux côtés de Stefanie Pondini, Fabio codirige l’équipe et la représente également au sein du Comité exécutif. « Entre-temps, nous avons compris qu’il ne suffisait pas de faire bouger les lignes au niveau politique, mais qu’il fallait aussi parvenir à débloquer l’argent, qu’il vienne du public ou du privé : on a besoin de faire comprendre à celles et ceux ceux qui façonnent notre monde que l’agroécologie peut être rentable, qu’elle génère des emplois et des revenus, et qu’elle permet de réduire la faim dans le monde. »

Des projets pionniers

C’est sur cette conviction que repose le concept du « Neycha Accelerator Fund ». Les bases de ce projet ont été posées par Biovision il y a déjà plusieurs années. « À l’époque, nous nous demandions comment nous engager et innover dans ce domaine, et comment trouver de nouveaux leviers qui aideraient les entreprises agroécologiques à s’affirmer sur le marché. L’ensemble du programme conçu par l’équipe PA, dont l’accélérateur fait partie, constituent une réponse vraiment innovante. » Neycha est déjà opérationnel depuis un an en Ouganda et au Kenya. Il est prévu qu’il soutienne une vingtaine d’entreprises agroécologiques par année. Il sert en même temps de laboratoire pour développer, tester et évaluer de nouveaux concepts et de nouvelles solutions.

« Nous avons besoin de solutions d’urgence et de solutions pérennes pour relever
les défis au niveau mondial. Il ne suffit pas de lutter directement contre la pauvreté
et la faim, même si c’est essentiel pour répondre aux besoins immédiats. Il faut
également oeuvrer à la création de conditions plus favorables à l’agroécologie sur
le long terme. C’est pour cela que l’agroécologie a besoin d’un lobby qui défende ses intérêts dans les sphères politiques et économiques. Et c’est ce à quoi notre équipe PA s’attelle sans relâche, en Afrique subsaharienne comme ailleurs. »

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