Notre espoir d’un monde meilleur est-il réaliste?

Par

Biovision

Le 1er janvier 2020, Frank Eyhorn prend la tête de Biovision. Andreas Schriber, directeur de longue date et cofondateur de Biovision, a rencontré son successeur.
Frank Eyhorn, gérant de Biovision, en discussion avec son successeur Andreas Schriber.

Cher Frank, tout le monde ne nous aime pas forcément. Car nous réclamons un changement de cap dans l’agriculture. Est-ce que tu trouves que Biovision est trop radical ?

Pas radical, mais cohérent. Les faits ne peuvent simplement plus être ignorés, et Biovision les met sur la table. Grâce à des projets concrets, à d’importants débats sur la scène mondiale et également ici, en Suisse, Biovision montre qu’il est possible de changer beaucoup de choses si on le veut.

En tant que docteur en sciences naturelles, tu es depuis longtemps conscient des liens entre changement climatique, destruction de la biodiversité et insécurité alimentaire. Pourtant, les nouvelles solutions écologiques ne rassemblent toujours pas de majorités. Pour quelle raison?

«Notre espoir d’un monde meilleur est-il réaliste?» Effectivement, les faits scientifiques qui touchent les politiques agricoles et climatiques restent académiques et abstraits pour de nombreuses personnes. Mais nous mangeons tous, et là, nous sommes au coeur du sujet ! Biovision parvient à rendre concrètes, palpables, des solutions qui tiennent la route sur le plan social et environnemental, aussi bien en Suisse que dans les pays du Sud. C’est pourquoi je vois Biovision, à l’avenir, comme un acteur important dans la mise en oeuvre des principaux objectifs de développement durable.

De nombreux conflits d’intérêts vont encore s’envenimer. Est-ce que notre espoir d’un monde meilleur est réaliste?

Je suis un scientifique, mais je suis aussi un incurable optimiste. Ces dernières années, j’ai remarqué – dans le train ou les places de jeu pour enfants – que les gens parlent de plus en plus de ces sujets. Bien sûr, tout va beaucoup trop lentement, mais je suis convaincu que nous pourrons, grâce à nos efforts, gagner une masse critique de personnes partageant les mêmes idées, et la tendance se transformera en percée. Quand on agit avec détermination, tant de choses deviennent possibles!

Qu’est-ce que tu souhaites à ta fille de 5 ans?

Qu’elle trouve un monde dans lequel nous, parents, laisserons à la nouvelle génération des moyens de se développer librement et de vivre dans la dignité. Je mets toute mon énergie dans cet objectif. Je sais que nous pouvons y apporter une contribution décisive avec Biovision. C’est donc un grand privilège pour moi de pouvoir diriger une telle organisation.

Dr. Frank Eyhorn (45)

ist ein ausgewiesener Bio-Experte mit mehr als 20-jähriger Erfahrung in internationaler Zusammenarbeit. Mit Leidenschaft setzt er sich für nachhaltige Landwirtschaft und Ernährung ein. Der promovierte Umweltnaturwissenschaftler hat umfassende Forschungsarbeiten geleitet und diverse Ausbildungsmaterialien und wissenschaftliche Artikel publiziert.

Von 2000 bis 2005 leitete Frank Eyhorn die Asien-Projekte des Forschungsinstituts für biologische Landwirtschaft FiBL.

2006 wechselte er zu Helvetas, wo er das Bio-Kompetenzzentrum und das Beratungsteam für ländliche Entwicklung leitete.

Seit 2011 ist Frank Eyhorn Vorstandsmitglied der globalen Biobewegung IFOAM, seit 2014 Vizepräsident.

Er lebt mit seiner Familie in einer Hausgemeinschaft in Zollikon, wo er häufig im Garten anzutreffen ist.

Frank Eyhorn

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