D’ici 2040, on estime que plus de 9 milliards d’hommes vivront sur la Terre. Les conséquences de la croissance rapide de la population se font déjà sentir sur les sols. L’une des causes principales de la dégradation des sols est l’agriculture industrielle. L’utilisation de lourdes machines, d’engrais synthétiques et de produits phytosanitaires chimiques entraîne une perte élevée d’espèces et de leurs services écologiques. C’est ce que montre aussi une étude de l’IPBES (Intergovernmental Science-Policy Platform on Biodiversity and Ecosystem Services) publiée en mars 2018, à laquelle ont participé plus de 100 experts de 45 pays. Au moins 3,2 milliards de personnes souffrent, aujourd’hui déjà, de la dégradation des terres. La demande croissante des consommateurs, l’exploitation des ressources, l’élevage intensif et l’urbanisation galopante érodent la santé des sols. (Voir aussi la nouvelle sur Rural21…)
Sombres perspectives, solutions claires
1,5 milliard d’hectares d’habitats naturels ont été transformés en surfaces agricoles jusqu’en 2014. Selon l’IPBES, il ne restera que 10% d’espaces naturels d’ici 2050. Au cours des 30 prochaines années, il y aura jusqu’à 700 millions de personnes qui devront se déplacer et s’installer ailleurs en raison de la dégradation des sols.
D’ici 2050, selon les experts, le rendement des cultures sera réduit de 10%, voire 50% dans certaines régions. Justement en Afrique subsaharienne, la dégradation représente un grand problème. Car la population y augmente rapidement et le changement climatique se fait déjà ressentir fortement.
Le temps presse, mais il n’est pas trop tard. Les auteurs du rapport recommandent d’augmenter les rendements sur les terres existantes, de manger moins de viande, d’acheter des aliments produits par l’agriculture biologique, et de minimiser les pertes de denrées alimentaires. Biovision poursuit ces mêmes buts avec son projet «Nachhaltig konsumieren» (Consommer durable).
S’aider soi-même, naturellement
Le travail de Biovision est étroitement lié à la problématique de la «dégradation des sols». Dans le cadre de l’Agenda 2030, nous nous sommes engagés à atteindre l’objectif de développement durable 15 (SDG 15): réserver les écosystèmes terrestres et inverser le processus de dégradation des sols. Dans les projets en Afrique de l’Est, nous soutenons l’agriculture durable qui va avec la restauration des sols dégradés. En transmettant des connaissances sur les méthodes agroécologiques et des innovations holistiques, les habitants de des régions où sont menés les projets ont déjà un bénéfice direct: une alimentation saine et moins de pauvreté.