COP26: le rôle de Biovision en tant que médiatrice

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Tanja Carrillo, coordinatrice de programme junior, dialogue politique et plaidoyer

Fin octobre 2021, l’équipe du département Dialogue politique et plaidoyer s’est rendue à Glasgow afin de défendre les positions de Biovision au sommet des Nations Unies sur le climat (COP26). Les dernières découvertes en termes d’agroécologie et de climat, ainsi que l’objectif d’intégrer l’agriculture agroécologique dans les discussions sur le changement climatique, étaient du voyage.

Le sommet annuel sur le climat est l’organe décisionnel suprême de la Convention-cadre des Nations unies sur le changement climatique (angl. United Nations Framework Convention on Climate Change, UNFCCC). Des chefs de gouvernement et des délégué∙es du monde entier examinent actuellement les modalités de mise en œuvre de l’objectif de 1,5° C en limitant les émissions de gaz à effet de serre, ainsi que l’adaptation au climat et la mobilisation des ressources financières nécessaires pour y parvenir.

L’agriculture joue un rôle essentiel dans la lutte contre le changement climatique 

L’agriculture est non seulement directement touchée par les effets du changement climatique, mais elle est aussi l’un des principaux vecteurs du réchauffement de la planète. Cependant, ce rôle central n’a jusqu’à présent pas été suffisamment pris en compte dans la Convention. Jusqu’à présent, il n’y a eu que des discussions d’ordre technique avec le processus « Koronivia Joint Work on Agriculture » (KJWA) sur le sujet, mais aucune négociation officielle. Cette action offre néanmoins la possibilité de faire avancer la transformation de nos systèmes alimentaires avec la crise climatique pour argument. Afin de trouver des solutions globales à ce problème, Biovision place les synergies et les compromis entre l’adaptation au climat, la protection du climat, la productivité agricole et l’alimentation au centre du débat. 

Les activités de Biovision à la COP26 

Au cours des trois dernières années du processus KJWA, les pays, les observateur∙trices et Biovision ont contribué au débat en apportant leurs points de vue et leurs recommandations sur six questions agricoles. Cette phase s’étant achevée lors de la COP26, la question essentielle qui se pose maintenant est la suivante: quelle sera la prochaine étape pour KJWA? L’agroécologie peut-elle jouer un rôle important à l’avenir? Soutenir ces réflexions de manière constructive et agir en tant que médiatrice était l’un des objectifs de Biovision, dans le cadre d’une alliance avec l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), le WWF et d’autres organisations. À ce titre, nous avons organisé une réunion informelle pour lancer les négociations, au cours de laquelle les acteurs clés ont pu échanger leurs points de vue sur les enjeux et les obstacles et où nous avons également pu apporter notre contribution sur le sujet. Des entretiens bilatéraux avec des donateurs, des institutions et organisations internationales, ainsi qu’avec des représentants de la société civile figuraient également à l’ordre du jour.

Nous avons également organisé l’événement « Raising Climate Ambition and Actions for Agriculture and Food Systems: Boosting Koronivia », où Fabio Leippert a présenté les résultats d’une étude sur le potentiel de l’agroécologie afin d’accroître la résilience au changement climatique. « La base scientifique est très claire: nous devons nous concentrer sur les trois éléments clés que sont la (bio)diversité, des sols sains et la création d’un savoir participatif si nous voulons favoriser la résilience des systèmes alimentaires face au changement climatique. Ces éléments devraient constituer les fondamentaux essentiels des recommandations KJWA. » 

Le rôle important de Biovision en tant que médiatrice de l’agroécologie 

En marge des négociations lors du sommet sur le climat, nos trois collaborateur∙trices ont également joué leur rôle de médiateur∙trices. Des entretiens bilatéraux avec des donateur∙trices, des institutions et organisations internationales, ainsi qu’avec des représentant∙es de la société civile figuraient à l’ordre du jour.  

À l’issue de la première semaine, il est apparu que les discussions au sein de la KJWA demeuraient essentiellement motivées par des considérations politiques, ce qui explique que le document final présenté ne contenait pas encore de recommandations pour la suite du processus. Les discussions se poursuivront tout au long de l’année prochaine. Biovision reste donc à l’écoute! 

Néanmoins, il est apparu clairement lors de la COP26 que les acteur∙trices perçoivent l’agroécologie comme une approche prometteuse pour transformer les systèmes alimentaires et qu’ils souhaitent en discuter. Une attention toute particulière a notamment été portée à la Coalition pour l’agroécologie qui est née suite au sommet des Nations unies de septembre 2021 afin d’aider les pays à faire évoluer leurs systèmes alimentaires vers des systèmes sains, résistants, équitables et durables.

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