Le décollage a commencé

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Biovision

Lors de son symposium anniversaire, Biovision a fait revivre l’odyssée de ses deux décennies. Les pionniers ont accueilli plus de 1’000 invités au Volkshaus de Zurich, plein à craquer.

Le symposium anniversaire de Biovision 2018

20 ans d’aide fertile

Un visionnaire, qu’est-ce que c’est? Une personne toujours convaincue à 100% de ce qu’elle fait… et qui n’accepte pas le mot « non », a répondu Hans Herren avec un sourire. Le prix à payer est un énorme travail, mais finalement le succès est au rendez-vous. Anne Rüffer, qui l’interrogeait devant le nombreux public du Symposium, peut le confirmer. Cette journaliste et éditrice est membre du jury du « Right Livelihood Award« , qui a décerné à Biovision et à son fondateur le prix Nobel alternatif en 2013.

L’exemple de l’agronome bio Janet Maro, de Tanzanie, a démontré tout ce que des personnes enthousiastes peuvent construire et réaliser avec une vision. En 2008, elle a contacté Biovision pour lui demander modestement de l’aider à acheter un ordinateur portable. C’était pour visiter les petits paysans de la région de Morogoro en leur transmettant les connaissances de Biovision sur le site Infonet. Et pour illustrer ses cours de culture bio. Son petit projet, qu’elle avait lancé avec son mari – «Sustainable Agriculture Tanzania (SAT)» – est devenu avec l’appui de Biovision la première école d’agro-écologie en Afrique. Elle y forme chaque année à des centaines de paysannes et paysans avec son équipe de 15 membres.

«L’avenir de l’Afrique est vert»

Le photojournaliste suisse bien connu, Patrick Rohr, a vécu cet été un voyage aventureux à travers l’Afrique de l’Est à l’invitation de Biovision. Il y a rencontré de nombreuses personnes qui améliorent leur vie grâce aux méthodes agro-écologiques. Son récit sur l’avenir vert de l’Afrique raconte des histoires touchantes et animées. L’une de ses « héroïnes », la Kenyane Margaret Karanja était invitée au Symposium. Ravie de retrouver Patrick, elle était fière de rappeler ce qu’elle avait construit au fil des ans avec son jardin biologique pour sa famille et ses voisins. Elle s’est notamment réjouie que sa petite-fille Makayle appartienne à la première génération du pays à ne manger que des légumes bios.

Le décollage a commencé

Christian Schöb, professeur d’agroécologie à l’EPFZ, a mené une discussion animée avec Stefan Diener, biologiste et expert en insectes chez Biovision. Le public s’est familiarisé avec l’état actuel de la recherche sur les plantes, ainsi que la manière dont les résultats du laboratoire sont ensuite mis en œuvre par Biovision sur le terrain. «Trouver des solutions à des problèmes complexes comme la sécurité alimentaire ou le changement climatique réclame une coopération interdisciplinaire. Par exemple entre la recherche et des organisations vouées à la pratique comme Biovision », a estimé le professeur Schöb.

Stefanie Pondini, responsable de programme au département « Dialogue politique et plaidoyer » de Biovision, a également souligné l’importance de la coopération à tous les niveaux et entre les partenaires les plus divers. « Si on se cantonne aux projets de développement, on ne peut pas ajuster les paramètres politiques « , a-t-elle affirmé en donnant comme exemple sa collaboration avec Janet Maro sur l’Agenda 2030. Il s’agit de convaincre les décideurs politiques en leur transmettant les demandes des paysans pour un changement de cap agricole et en leur montrant des exemples d’agro-écologie qui marchent.

L’audience a bénéficié enfin d’une première mondiale: Marcus Maeder les a initiés au royaume du son des sols. « Chaque année, des terres fertiles deux fois plus étendues que la Suisse disparaissent dans le monde », a rappelé Andi Schriber, directeur de Biovsion, soulignant ce désastre silencieux. Afin que cette ressource si menacée reçoive toute l’attention nécessaire, Biovision a lancé cet automne le projet Sounding Soil avec des partenaires du monde scientifique.

 

Merci à tous: notre équipe, nos donatrices/teurs, nos mécènes et nos membres

Lors de son symposium anniversaire, Biovision a revisité le passé, dressé le bilan de « 20 ans d’aide fertile » pour arriver au présent… où le départ vers le futur a déjà commencé. Le grand intérêt suscité par cet événement démontre le fort soutien dont jouit Biovision auprès de ses membres fidèles, donatrices/teurs et mécènes de longue date. C’est le socle indispensable sur lequel repose la grande qualité du travail de nos collaboratrices et collaborateurs.

Un grand merci à toutes celles et ceux qui concourent à ce succès par leur soutien financier. Nous leur avons dédié cette campagne.

Biovision remercie chaleureusement toutes les personnes qui, avec leur contribution et leur soutien financier, ont bâti ces « 20 ans d’aide fertile » et permis la poursuite du voyage.

Comme le dit Franz Hohler: « Biovision a 20 ans – c’est maintenant que ça commence vraiment! »

Vous trouverez d’autres impressions du symposium anniversaire dans notre galerie de photos.

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« L’agriculture n’est pas le problème, mais une partie de la solution. »

Christian Hofer, directeur de l’Office fédéral de l’agriculture (OFAG), prend position sur le blocage des réformes dans la politique agricole suisse. Il y voit une « immense opportunité » de faire émerger une approche plus globale où, de l’agricultrice au consommateur, chacun·e assumerait sa part de responsabilité pour une politique alimentaire durable.