Communiqués de presse

Vous trouverez sur cette page une sélection de communiqués de presse. Les expert·es de Biovision prennent régulièrement position sur des sujets brûlants de notre temps et communiquent des informations aux médias sur l’agroécologie comme voie d’accès à des systèmes alimentaires durables.

La Fondation Biovision et Hans Herren défendent le droit à une alimentation adéquate pour toutes et tous à Genève

Hans R. Herren, fondateur de la Fondation Biovision et lauréat du prix Mondial de l’alimentation, prend position en faveur de l’inscription du droit à l’alimentation dans la Constitution genevoise. Un « OUI » lors des votations cantonales du 18 juin 2023 poserait les bases nécessaires d’une politique publique de l’alimentation, encouragerait les citoyen∙nes à construire leur avenir alimentaire et mettrait encore davantage en lumière les pratiques agroécologiques.

J’ai toujours considéré le droit à l’alimentation comme un droit humain fondamental. Il est essentiel de garantir l’accès à une nourriture suffisante, de qualité et nutritive pour chaque individu, indépendamment de son statut social ou de son lieu de résidence. Je suis fier de voir que de nombreux acteurs et partis politiques du Canton de Genève, se mobilisent aujourd’hui pour inscrire ce droit dans la Constitution genevoise. Un « OUI » dans les urnes le 18 juin prochain constituerait une première en Europe et ouvrirait la voie à d’autres cantons suisses et pays à travers le monde.

La votation propose de garantir le droit à l’alimentation pour toute personne résidant dans le canton de Genève en développant une agriculture locale durable, en encourageant l’accès à des aliments sains. Une approche qui va dans le sens des valeurs que nous défendons avec la Fondation Biovision. En novembre 2022, les 80 membres de l’Assemblée citoyenne pour une politique alimentaire, portée par Biovision, ont émis 126 recommandations exhortant la politique suisse à élaborer un système alimentaire national. Objectif : garantir d’ici 2030 l’accès pour toutes et tous à des aliments sains, durables, respectueux des animaux et produits de manière équitable.

Pour assurer un système alimentaire durable à long terme, il est essentiel que l’ensemble des acteur∙trices travaillent main dans la main, des producteur∙trices aux consommateur∙trices, en passant par les transformateur∙trices, les distributeur∙trices et les régulateur∙trices. L’inscription du droit à l’alimentation dans la Constitution genevoise offrirait un cadre politique favorable pour construire et promouvoir ensemble des pratiques plus responsables. Cela encouragerait particulièrement la population à s’impliquer davantage pour notre avenir alimentaire, étroitement lié au changement climatique.

La voie vers une alimentation saine, produite en harmonie avec la nature, passe aussi par l’agroécologie. Cette approche offre des avantages non seulement à toutes les parties prenantes de la chaîne de valeur, mais aussi pour la nature elle-même. Elle préserve la biodiversité et minimise les impacts négatifs de l’agriculture sur l’environnement. De plus, les pratiques agroécologiques peuvent être adaptées aux besoins locaux en matière de production alimentaire et de développement économique. Ainsi, l’agroécologie contribue à renforcer la sécurité alimentaire.

Dans un monde où la nourriture est devenue une marchandise, redonnons à l’alimentation sa véritable valeur : celle d’un droit humain fondamental. Nous avons la responsabilité d’agir pour garantir que ce droit soit respecté, y compris pour les générations futures.

Dr Hans R. Herren, président du Conseil de fondation de Biovision

J’ai toujours considéré le droit à l’alimentation comme un droit humain fondamental. Il est essentiel de garantir l’accès à une nourriture suffisante, de qualité et nutritive pour chaque individu, indépendamment de son statut social ou de son lieu de résidence. Je suis fier de voir que de nombreux acteurs et partis politiques du Canton de Genève, se mobilisent aujourd’hui pour inscrire ce droit dans la Constitution genevoise. Un « OUI » dans les urnes le 18 juin prochain constituerait une première en Europe et ouvrirait la voie à d’autres cantons suisses et pays à travers le monde.

La votation propose de garantir le droit à l’alimentation pour toute personne résidant dans le canton de Genève en développant une agriculture locale durable, en encourageant l’accès à des aliments sains. Une approche qui va dans le sens des valeurs que nous défendons avec la Fondation Biovision. En novembre 2022, les 80 membres de l’Assemblée citoyenne pour une politique alimentaire, portée par Biovision, ont émis 126 recommandations exhortant la politique suisse à élaborer un système alimentaire national. Objectif : garantir d’ici 2030 l’accès pour toutes et tous à des aliments sains, durables, respectueux des animaux et produits de manière équitable.

Pour assurer un système alimentaire durable à long terme, il est essentiel que l’ensemble des acteur∙trices travaillent main dans la main, des producteur∙trices aux consommateur∙trices, en passant par les transformateur∙trices, les distributeur∙trices et les régulateur∙trices. L’inscription du droit à l’alimentation dans la Constitution genevoise offrirait un cadre politique favorable pour construire et promouvoir ensemble des pratiques plus responsables. Cela encouragerait particulièrement la population à s’impliquer davantage pour notre avenir alimentaire, étroitement lié au changement climatique.

La voie vers une alimentation saine, produite en harmonie avec la nature, passe aussi par l’agroécologie. Cette approche offre des avantages non seulement à toutes les parties prenantes de la chaîne de valeur, mais aussi pour la nature elle-même. Elle préserve la biodiversité et minimise les impacts négatifs de l’agriculture sur l’environnement. De plus, les pratiques agroécologiques peuvent être adaptées aux besoins locaux en matière de production alimentaire et de développement économique. Ainsi, l’agroécologie contribue à renforcer la sécurité alimentaire.

Dans un monde où la nourriture est devenue une marchandise, redonnons à l’alimentation sa véritable valeur : celle d’un droit humain fondamental. Nous avons la responsabilité d’agir pour garantir que ce droit soit respecté, y compris pour les générations futures.

Dr Hans R. Herren, président du Conseil de fondation de Biovision

« Avenir Alimentaire Suisse » donne une impulsion constructive

Il y a deux ans, Biovision, SDNS Suisse et l’association Agriculture du Futur se sont mis au défi de proposer une contribution innovante aux discussions sur une future politique globale pour un système alimentaire inclusif et durable en Suisse. Au lendemain du sommet sur le système alimentaire, ils en tirent un bilan (intermédiaire) positif.

Avenir alimentaire de la Suisse,  Zurich, 3 février 2023 | Le débat sur l’avenir de la politique alimentaire suisse a pris de l’ampleur et a reçu de nouvelles impulsions importantes de la part de la recherche et de la population lors du sommet sur le système alimentaire du 2 février. Devant les quelque 300 participant.es, le conseiller fédéral Guy Parmelin a déclaré que les objectifs du Conseil fédéral correspondaient bien aux recommandations de l’Assemblée Citoyenne et du comité scientifique. Il constate des parallèles importantes entre les re-commandations issues du projet « Avenir Alimentaire Suisse » et l’orientation à long terme de la politique agricole suisse. Les initiateurs du projet (Biovision, SDSN Suisse et Agriculture du Futur) ont pris connaissance de ce message avec satisfaction. Ils se démarquent toutefois du Conseil fédéral sur un point central : si les mesures envisagées vont dans la bonne direction, l’horizon 2050 ne suffit pas à éviter les crises qui menacent.

La sécurité alimentaire de la Suisse dépend d’un environnement intact et propre, d’une biodiversité vivante et variée et d’une politique climatique efficace. « Plus la réorientation est rapide, plus les chances de tirer profit du changement, d’éviter les crises et de minimiser les coûts sont grandes », explique Daniel Langmeier, responsable du projet « Avenir Alimentaire Suisse » de Biovision. Au lieu de repousser à plus tard la transformation du système alimentaire, il s’agit d’intégrer maintenant les présentes recommandations dans le processus politique et de négocier une mise en œuvre rapide avec les différents acteurs de la chaîne de création de valeur. Pour cela il est nécessaire, selon Daniel Langmeier, de considérer les aspects économiques et sociaux au même titre que les aspects écologiques : « C’est particulièrement important pour arriver à une transformation socialement juste du système alimentaire, par exemple pour les revenus souvent bas dans l’agriculture et la chaine alimentaire ».

L’Assemblée Citoyenne pour une Politique Alimentaire (voir le site web) a montré que des objectifs plus ambitieux sont justifiés : « Les recommandations de l’Assemblée Citoyenne sont diverses et agissent à différents niveaux du système alimentaire. Au sein de l’Assemblée, des solutions progressistes ont également obtenu la majorité, ce qui montre que la population a le courage d’adopter une politique alimentaire suisse plus durable. C’est très réjouissant et cela me donne de l’espoir », déclare Jelena Filipovic, coprésidente de l’association Agriculture du Futur. Le guide « L’avenir de l’alimentation Suisse » montre comment la Suisse peut transformer son système alimentaire dans le cadre des objectifs de durabilité de l’Agenda 2030 des Nations Unies. Il a été élaboré par 42 chercheurs.se issus d’institutions suisses de premier plan. Il a été accueilli avec beaucoup d’intérêt lors du Sommet sur le système alimentaire (voir dernier paragraphe).

Des objectifs plus ambitieux et des mesures plus efficaces

Le comité scientifique est arrivé à la conclusion que des objectifs plus ambitieux sont nécessaires et que des mesures plus efficaces doivent être mises en œuvre rapidement. Le responsable du groupe, Lukas Fesenfeld, chercheur en transformation au Centre Oeschger de recherche sur le climat de l’Université de Berne et chargé de cours à l’EPF de Zurich, explique ce que cela signifie :

« Pour éviter des conséquences financières incontrôlables et atteindre les objectifs de durabilité avant la fin de la décennie, trois mesures sont nécessaires : 1. avant 2025, des mesures efficaces d’encouragement et de reconversion, financées par un fonds de transformation privé et public, 2. la convocation d’un processus de négociation selon le principe d’une commission pour l’avenir et 3. des mesures d’orientation et de régulation à partir de 2026. Les paysannes et paysans apportent une contribution importante à la sécurité alimentaire, et les coûts de la transformation ne doivent pas reposer exclusivement sur leurs épaules. Un moyen d’action concret serait par exemple de mieux utiliser le droit des cartels afin de responsabiliser le secteur de la distribution et de garantir des prix équitables pour les producteurs. »

Carole Küng, co-directrice du Réseau des solutions pour le développement durable SDSN Suisse, est tout à fait d’accord : « C’est un signal fort adressé aux politiques : tant les scientifiques que la population montrent qu’il est urgent de prendre des mesures plus efficaces tout au long de la chaîne de création de valeur avant 2030 ». Pour que cela réussisse, Carole Küng estime qu’il faut que l’agriculture, l’économie et les consommateurs se serrent les coudes. Et elle considère que la politique a maintenant clairement un rôle à jouer : « Pour s’unir en faveur de la sécurité alimentaire, il faut un rôle de direction fort du Conseil fédéral, une volonté parlementaire et des processus de négociation accélérés ».

Les voix du Sommet sur le système alimentaire dressent un bilan positif

En développant l’idée « Avenir Alimentaire Suisse » il y a deux ans, les initiateurs s’étaient fixés pour objectif d’apporter avec ce projet une contribution substantielle au débat sur une future politique globale pour un système alimentaire inclusif et durable en Suisse. Les résultats du processus, qui ont été présentés et discutés lors du Sommet sur le système alimentaire, montrent que cet objectif a été atteint et que de nouvelles impulsions précieuses ont pu être apportées pour trouver des solutions. Le Sommet suisse sur le système alimentaire montre la voie à suivre pour accélérer la mise en place d’une politique pour un système alimentaire durable.

 

Avenir alimentaire de la Suisse,  Zurich, 3 février 2023 | Le débat sur l’avenir de la politique alimentaire suisse a pris de l’ampleur et a reçu de nouvelles impulsions importantes de la part de la recherche et de la population lors du sommet sur le système alimentaire du 2 février. Devant les quelque 300 participant.es, le conseiller fédéral Guy Parmelin a déclaré que les objectifs du Conseil fédéral correspondaient bien aux recommandations de l’Assemblée Citoyenne et du comité scientifique. Il constate des parallèles importantes entre les re-commandations issues du projet « Avenir Alimentaire Suisse » et l’orientation à long terme de la politique agricole suisse. Les initiateurs du projet (Biovision, SDSN Suisse et Agriculture du Futur) ont pris connaissance de ce message avec satisfaction. Ils se démarquent toutefois du Conseil fédéral sur un point central : si les mesures envisagées vont dans la bonne direction, l’horizon 2050 ne suffit pas à éviter les crises qui menacent.

La sécurité alimentaire de la Suisse dépend d’un environnement intact et propre, d’une biodiversité vivante et variée et d’une politique climatique efficace. « Plus la réorientation est rapide, plus les chances de tirer profit du changement, d’éviter les crises et de minimiser les coûts sont grandes », explique Daniel Langmeier, responsable du projet « Avenir Alimentaire Suisse » de Biovision. Au lieu de repousser à plus tard la transformation du système alimentaire, il s’agit d’intégrer maintenant les présentes recommandations dans le processus politique et de négocier une mise en œuvre rapide avec les différents acteurs de la chaîne de création de valeur. Pour cela il est nécessaire, selon Daniel Langmeier, de considérer les aspects économiques et sociaux au même titre que les aspects écologiques : « C’est particulièrement important pour arriver à une transformation socialement juste du système alimentaire, par exemple pour les revenus souvent bas dans l’agriculture et la chaine alimentaire ».

L’Assemblée Citoyenne pour une Politique Alimentaire (voir le site web) a montré que des objectifs plus ambitieux sont justifiés : « Les recommandations de l’Assemblée Citoyenne sont diverses et agissent à différents niveaux du système alimentaire. Au sein de l’Assemblée, des solutions progressistes ont également obtenu la majorité, ce qui montre que la population a le courage d’adopter une politique alimentaire suisse plus durable. C’est très réjouissant et cela me donne de l’espoir », déclare Jelena Filipovic, coprésidente de l’association Agriculture du Futur. Le guide « L’avenir de l’alimentation Suisse » montre comment la Suisse peut transformer son système alimentaire dans le cadre des objectifs de durabilité de l’Agenda 2030 des Nations Unies. Il a été élaboré par 42 chercheurs.se issus d’institutions suisses de premier plan. Il a été accueilli avec beaucoup d’intérêt lors du Sommet sur le système alimentaire (voir dernier paragraphe).

Des objectifs plus ambitieux et des mesures plus efficaces

Le comité scientifique est arrivé à la conclusion que des objectifs plus ambitieux sont nécessaires et que des mesures plus efficaces doivent être mises en œuvre rapidement. Le responsable du groupe, Lukas Fesenfeld, chercheur en transformation au Centre Oeschger de recherche sur le climat de l’Université de Berne et chargé de cours à l’EPF de Zurich, explique ce que cela signifie :

« Pour éviter des conséquences financières incontrôlables et atteindre les objectifs de durabilité avant la fin de la décennie, trois mesures sont nécessaires : 1. avant 2025, des mesures efficaces d’encouragement et de reconversion, financées par un fonds de transformation privé et public, 2. la convocation d’un processus de négociation selon le principe d’une commission pour l’avenir et 3. des mesures d’orientation et de régulation à partir de 2026. Les paysannes et paysans apportent une contribution importante à la sécurité alimentaire, et les coûts de la transformation ne doivent pas reposer exclusivement sur leurs épaules. Un moyen d’action concret serait par exemple de mieux utiliser le droit des cartels afin de responsabiliser le secteur de la distribution et de garantir des prix équitables pour les producteurs. »

Carole Küng, co-directrice du Réseau des solutions pour le développement durable SDSN Suisse, est tout à fait d’accord : « C’est un signal fort adressé aux politiques : tant les scientifiques que la population montrent qu’il est urgent de prendre des mesures plus efficaces tout au long de la chaîne de création de valeur avant 2030 ». Pour que cela réussisse, Carole Küng estime qu’il faut que l’agriculture, l’économie et les consommateurs se serrent les coudes. Et elle considère que la politique a maintenant clairement un rôle à jouer : « Pour s’unir en faveur de la sécurité alimentaire, il faut un rôle de direction fort du Conseil fédéral, une volonté parlementaire et des processus de négociation accélérés ».

Les voix du Sommet sur le système alimentaire dressent un bilan positif

En développant l’idée « Avenir Alimentaire Suisse » il y a deux ans, les initiateurs s’étaient fixés pour objectif d’apporter avec ce projet une contribution substantielle au débat sur une future politique globale pour un système alimentaire inclusif et durable en Suisse. Les résultats du processus, qui ont été présentés et discutés lors du Sommet sur le système alimentaire, montrent que cet objectif a été atteint et que de nouvelles impulsions précieuses ont pu être apportées pour trouver des solutions. Le Sommet suisse sur le système alimentaire montre la voie à suivre pour accélérer la mise en place d’une politique pour un système alimentaire durable.

 

La politique alimentaire a besoin d’un coup d’accélérateur

Un comité scientifique et une assemblée citoyenne élaborent des recommandations visant à concevoir une politique alimentaire d’avenir pour la Suisse. Ils parviennent à la même conclusion : la transformation est une tâche qui incombe à l’ensemble de la société et pour laquelle tous les acteurs doivent être mis à contribution. Un changement de paradigme se profile. La balle est désormais dans le camp des politiques.

Les choses bougent malgré tout dans le domaine de la politique agricole et alimentaire suisse. Après des votations populaires polarisantes mais infructueuses et le blocage d’une réorientation de la politique agricole au Parlement, un changement de paradigme s’est dessiné lors du premier Sommet Suisse sur le Système Alimentaire. Près de 300 représentant·es de la production, du commerce et de la consommation, mais aussi du monde scientifique, de la société civile, du monde politique et de l’administration ont examiné des propositions visant à élaborer une politique alimentaire pertinente. Conclusion du sommet : il est possible d’opérer une transformation du système alimentaire qui soit bénéfique pour tous et serve à la fois l’environnement, la production et la population. Pour que cette transformation ait réellement lieu, il est nécessaire de prendre rapidement des mesures concrètes tout au long de la chaîne de valeur.

Les scientifiques et la population parviennent à des conclusions similaires

En préparation du sommet, un comité scientifique et une assemblée citoyenne ont formulé, indépendamment l’un de l’autre, des recommandations détaillées sur l’élaboration d’une politique alimentaire durable. Le comité scientifique a analysé les domaines dans lesquels il faut agir en priorité et les leviers à actionner pour atteindre les objectifs sociétaux (voir la publication « L’avenir de l’alimentation en Suisse – Livre blanc des principaux leviers et des pistes politiques pour un système alimentaire durable »). Les recommandations de l’Assemblée Citoyenne mettent quant à elles en évidence les points susceptibles de recueillir une majorité au sein d’une population avertie. Étonnamment, les deux démarches ont abouti à des conclusions similaires. Les deux organes recommandent notamment de favoriser de manière ciblée le passage à une production durable tout en encourageant une consommation durable. En réduisant la consommation excessive de viande, il est même possible d’augmenter le taux d’auto-approvisionnement de la Suisse. Compte tenu des revenus souvent faibles dans l’agriculture et l’industrie alimentaire, une transformation du système alimentaire doit également être organisée de manière socialement équitable.

La balle est désormais dans le camp des politiques

Il appartient aux responsables politiques d’établir les conditions-cadres nécessaires, et pas seulement dans le secteur de l’agriculture. Dans son discours de bienvenue, Guy Parmelin, conseiller fédéral en charge de l’agriculture et de l’industrie alimentaire, a souligné que les recommandations de l’Assemblée Citoyenne et du panel d’experts coïncidaient avec l’orientation future de la politique agricole. C’est une bonne nouvelle. Cependant, le Conseil fédéral a défini un objectif à l’horizon 2050, et les mesures prévues à moyen terme sont plutôt superficielles, comme par exemple une gestion plus flexible de la date limite de consommation des denrées alimentaires.

Au lieu de repousser la transformation du système alimentaire à une date ultérieure, il importe désormais d’intégrer les présentes recommandations dans le processus politique et de négocier une mise en œuvre rapide avec les différents acteurs tout au long de la chaîne de valeur. L’heure n’est définitivement plus aux tergiversations et aux guerres de tranchées.

Le commerce doit également prendre des mesures

Par ailleurs, lors du sommet, tout le monde est tombé d’accord sur le fait que la production et la consommation ne pourront évoluer que si des mesures efficaces sont également prises au niveau des grands distributeurs. Si la population, les scientifiques et les autorités compétentes parviennent indépendamment les uns des autres à des conclusions similaires, il est temps que le commerce passe également à l’action. Il ne faut plus que la durabilité soit considérée comme un luxe réservé à celles et ceux qui le souhaitent et qui en ont les moyens. Elle doit devenir une exigence de base pour la composition de l’assortiment.

Pour cela, il faut que les responsables politiques établissent les conditions-cadres nécessaires, et pas seulement dans le secteur de l’agriculture. Le rapport du postulat sur la politique agricole 22+ va certes dans la bonne direction, mais avec 2050 pour horizon. Au lieu de repousser la transformation du système alimentaire à une date ultérieure, il importe désormais d’intégrer les présentes recommandations dans le processus politique et de négocier une mise en œuvre rapide avec les différent

Les choses bougent malgré tout dans le domaine de la politique agricole et alimentaire suisse. Après des votations populaires polarisantes mais infructueuses et le blocage d’une réorientation de la politique agricole au Parlement, un changement de paradigme s’est dessiné lors du premier Sommet Suisse sur le Système Alimentaire. Près de 300 représentant·es de la production, du commerce et de la consommation, mais aussi du monde scientifique, de la société civile, du monde politique et de l’administration ont examiné des propositions visant à élaborer une politique alimentaire pertinente. Conclusion du sommet : il est possible d’opérer une transformation du système alimentaire qui soit bénéfique pour tous et serve à la fois l’environnement, la production et la population. Pour que cette transformation ait réellement lieu, il est nécessaire de prendre rapidement des mesures concrètes tout au long de la chaîne de valeur.

Les scientifiques et la population parviennent à des conclusions similaires

En préparation du sommet, un comité scientifique et une assemblée citoyenne ont formulé, indépendamment l’un de l’autre, des recommandations détaillées sur l’élaboration d’une politique alimentaire durable. Le comité scientifique a analysé les domaines dans lesquels il faut agir en priorité et les leviers à actionner pour atteindre les objectifs sociétaux (voir la publication « L’avenir de l’alimentation en Suisse – Livre blanc des principaux leviers et des pistes politiques pour un système alimentaire durable »). Les recommandations de l’Assemblée Citoyenne mettent quant à elles en évidence les points susceptibles de recueillir une majorité au sein d’une population avertie. Étonnamment, les deux démarches ont abouti à des conclusions similaires. Les deux organes recommandent notamment de favoriser de manière ciblée le passage à une production durable tout en encourageant une consommation durable. En réduisant la consommation excessive de viande, il est même possible d’augmenter le taux d’auto-approvisionnement de la Suisse. Compte tenu des revenus souvent faibles dans l’agriculture et l’industrie alimentaire, une transformation du système alimentaire doit également être organisée de manière socialement équitable.

La balle est désormais dans le camp des politiques

Il appartient aux responsables politiques d’établir les conditions-cadres nécessaires, et pas seulement dans le secteur de l’agriculture. Dans son discours de bienvenue, Guy Parmelin, conseiller fédéral en charge de l’agriculture et de l’industrie alimentaire, a souligné que les recommandations de l’Assemblée Citoyenne et du panel d’experts coïncidaient avec l’orientation future de la politique agricole. C’est une bonne nouvelle. Cependant, le Conseil fédéral a défini un objectif à l’horizon 2050, et les mesures prévues à moyen terme sont plutôt superficielles, comme par exemple une gestion plus flexible de la date limite de consommation des denrées alimentaires.

Au lieu de repousser la transformation du système alimentaire à une date ultérieure, il importe désormais d’intégrer les présentes recommandations dans le processus politique et de négocier une mise en œuvre rapide avec les différents acteurs tout au long de la chaîne de valeur. L’heure n’est définitivement plus aux tergiversations et aux guerres de tranchées.

Le commerce doit également prendre des mesures

Par ailleurs, lors du sommet, tout le monde est tombé d’accord sur le fait que la production et la consommation ne pourront évoluer que si des mesures efficaces sont également prises au niveau des grands distributeurs. Si la population, les scientifiques et les autorités compétentes parviennent indépendamment les uns des autres à des conclusions similaires, il est temps que le commerce passe également à l’action. Il ne faut plus que la durabilité soit considérée comme un luxe réservé à celles et ceux qui le souhaitent et qui en ont les moyens. Elle doit devenir une exigence de base pour la composition de l’assortiment.

Pour cela, il faut que les responsables politiques établissent les conditions-cadres nécessaires, et pas seulement dans le secteur de l’agriculture. Le rapport du postulat sur la politique agricole 22+ va certes dans la bonne direction, mais avec 2050 pour horizon. Au lieu de repousser la transformation du système alimentaire à une date ultérieure, il importe désormais d’intégrer les présentes recommandations dans le processus politique et de négocier une mise en œuvre rapide avec les différent

Sécurité alimentaire : les scientifiques et les citoyen·nes proposent de nouvelles pistes

Le livre blanc scientifique « L’avenir de l’alimentation en Suisse » a été présenté lors du premier Sommet Suisse sur le Système Alimentaire à Berne. À l’aide d’une voie d’action politique concrète, ce document indique la voie à suivre pour réussir la transition vers un système alimentaire durable. Le conseiller fédéral Guy Parmelin a accueilli les quelque 300 personnes ayant fait le déplacement pour échanger sur ce livre blanc ainsi que sur les recommandations de l’Assemblée Citoyenne pour une Politique Alimentaire.

Avenir alimentaire de la Suisse, Berne, le 2 février 2023 | Notre sécurité alimentaire est menacée. Les guerres, les pandémies, le changement climatique et l’appauvrissement de la biodiversité menacent également l’approvisionnement de la Suisse. En même temps, le système alimentaire est également le moteur de ces crises, du changement climatique aux pandémies en passant par l’appauvrissement de la biodiversité. Afin de réduire les coûts engendrés par l’adaptation aux crises de demain, il est nécessaire d’orienter de façon rapide et globale le système alimentaire suisse vers des objectifs durables. C’est ce qui ressort de la publication « L’avenir de l’alimentation en Suisse – Livre blanc des principaux leviers et des pistes politiques pour un système alimentaire durable » présentée aujourd’hui à Berne lors du Sommet sur le Système Alimentaire. Ce livre blanc a été remis aujourd’hui au conseiller fédéral Guy Parmelin lors du sommet, en même temps que les recommandations de l’Assemblée Citoyenne pour une Politique Alimentaire.

Ce livre blanc repose sur l’expertise de plus de 40 scientifiques issus d’institutions de renom qui ont collaboré au sein du comité scientifique Avenir Alimentaire Suisse, initié par SDSN Suisse. Les travaux ont été dirigés par le Dr Lukas Fesenfeld, chercheur en transformation au Centre Oeschger de recherche climatique de l’Université de Berne et enseignant à l’EPF de Zurich. « Il ne s’agit pas seulement de l’agriculture ; il s’agit de toute la chaîne de valeur, depuis la production jusqu’à la consommation », explique-t-il. Et il évoque aussi les défis à relever : « Pour que le système alimentaire suisse soit durable et pérenne, il faut tenir compte non seulement des aspects écologiques, mais aussi des aspects économiques et sociaux. Ceci est particulièrement important pour assurer une mutation socialement équitable du système alimentaire. Cela implique une réorientation stratégique de la politique du système alimentaire. Pour y parvenir, il est nécessaire que l’État apporte son soutien et impose des exigences de manière rapide et ciblée tout au long de la chaîne de valeur. »

Les scientifiques confirment ainsi les conclusions de l’Assemblée Citoyenne pour une Politique Alimentaire. Ses recommandations, présentées en novembre dernier, vont dans le même sens. Les 126 recommandations de l’Assemblée Citoyenne, votées démocratiquement, mettent également en évidence les domaines où il est possible de trouver des solutions politiques majoritaires.

« Cette tâche exige une solidarité sociale »

« Réorienter le système alimentaire de manière durable est une tâche qui incombe à l’ensemble de la société. Elle exige que l’agriculture, l’économie et les consommateur·trices s’unissent », explique Carole Küng, codirectrice du Sustainable Development Solutions Network Suisse (SDSN Suisse), qui résume ainsi la situation initiale. Le livre blanc reconnaît les efforts et les progrès réalisés jusqu’à présent par le secteur privé et l’État en matière de durabilité. En même temps, des chiffres récents montrent que pour réussir à réorienter durablement le système alimentaire, il faut des objectifs politiques nettement plus ambitieux et des mesures plus efficaces. « Plus cette réorientation sera rapide, plus les chances de profiter du changement, d’éviter les crises et de minimiser les coûts seront grandes », souligne Carole Küng. « Si les défis sont relevés suffisamment tôt, nous pourrons faire des économies à long terme. »

Une nouvelle dynamique grâce au fonds de transformation et à la commission sur l’avenir

La Suisse ferait figure de pionnière au niveau mondial en proposant une voie d’action scientifiquement fondée pour réorienter le système alimentaire en accord avec les objectifs de développement durable de l’Agenda 2030 des Nations unies. Pour y parvenir, le livre blanc propose pour la Suisse un approvisionnement alimentaire selon les principes de l’agroécologie, qui allie les intérêts économiques aux intérêts écologiques et sociaux sur l’ensemble du système alimentaire. Pour la mise en œuvre, il est prévu, dans une première phase jusqu’en 2025, de promouvoir de manière ciblée les innovations technologiques et les offres durables dans les cantines et les restaurants, mais aussi de verser des primes de conversion aux exploitations agricoles. Pour le financement des mesures, il est prévu de créer un nouveau fonds de transformation qui serait alimenté par des fonds publics et privés.

Le livre blanc indique de manière concrète l’ordre chronologique selon lequel les différentes mesures pourraient être mise en œuvre afin d’obtenir un maximum d’effets. Alors que les mesures individuelles sont souvent peu efficaces et difficiles à mettre en œuvre, elles se révèlent très efficaces lorsqu’elles sont appliquées ensemble. Le déroulement stratégique et la combinaison des mesures sur la durée pour l’ensemble du système alimentaire sont des éléments décisifs pour le succès et la mise en œuvre.

Le livre blanc prévoit la mise en place d’une « commission sur l’avenir du système alimentaire » afin de structurer le processus de négociation basé sur le consensus. Les principaux acteurs du système alimentaire ainsi que la Confédération, les cantons et les communes y sont représentés équitablement. Ce dispositif assure la confidentialité et le caractère multilatéral du processus de négociation, qui est coordonné de manière neutre et fait l’objet d’un suivi scientifique. Par ailleurs, il convient de garantir une implication régulière des citoyen·nes dans le processus, non pas comme parlement de substitution, mais comme organe consultatif. Ce processus de négociation inédit pour la Suisse pourrait ouvrir la voie à de nouvelles coalitions visant à réorienter la politique du système alimentaire.

Trouvez de plus amples informations ci-dessous ainsi que le site Internet (en Allemand).

Dossier de presse

  • Brochure livre blanc « L’avenir de l’alimentation en Suisse » (76 pages, PDF)
  • Version courte du livre blanc « Les voies de l’avenir alimentaire de la Suisse » (4 pages, PDF)
  • Recommandations de l’Assemblée Citoyenne pour une Politique Alimentaire (44 pages, PDF)
  • Invitation, programme et informations générales à propos du Sommet Suisse sur le Système Alimentaire, PDF

(Le Sommet sur le Système Alimentaire fait partie de notre projet Avenir alimentaire de la Suisse.)

Avenir alimentaire de la Suisse, Berne, le 2 février 2023 | Notre sécurité alimentaire est menacée. Les guerres, les pandémies, le changement climatique et l’appauvrissement de la biodiversité menacent également l’approvisionnement de la Suisse. En même temps, le système alimentaire est également le moteur de ces crises, du changement climatique aux pandémies en passant par l’appauvrissement de la biodiversité. Afin de réduire les coûts engendrés par l’adaptation aux crises de demain, il est nécessaire d’orienter de façon rapide et globale le système alimentaire suisse vers des objectifs durables. C’est ce qui ressort de la publication « L’avenir de l’alimentation en Suisse – Livre blanc des principaux leviers et des pistes politiques pour un système alimentaire durable » présentée aujourd’hui à Berne lors du Sommet sur le Système Alimentaire. Ce livre blanc a été remis aujourd’hui au conseiller fédéral Guy Parmelin lors du sommet, en même temps que les recommandations de l’Assemblée Citoyenne pour une Politique Alimentaire.

Ce livre blanc repose sur l’expertise de plus de 40 scientifiques issus d’institutions de renom qui ont collaboré au sein du comité scientifique Avenir Alimentaire Suisse, initié par SDSN Suisse. Les travaux ont été dirigés par le Dr Lukas Fesenfeld, chercheur en transformation au Centre Oeschger de recherche climatique de l’Université de Berne et enseignant à l’EPF de Zurich. « Il ne s’agit pas seulement de l’agriculture ; il s’agit de toute la chaîne de valeur, depuis la production jusqu’à la consommation », explique-t-il. Et il évoque aussi les défis à relever : « Pour que le système alimentaire suisse soit durable et pérenne, il faut tenir compte non seulement des aspects écologiques, mais aussi des aspects économiques et sociaux. Ceci est particulièrement important pour assurer une mutation socialement équitable du système alimentaire. Cela implique une réorientation stratégique de la politique du système alimentaire. Pour y parvenir, il est nécessaire que l’État apporte son soutien et impose des exigences de manière rapide et ciblée tout au long de la chaîne de valeur. »

Les scientifiques confirment ainsi les conclusions de l’Assemblée Citoyenne pour une Politique Alimentaire. Ses recommandations, présentées en novembre dernier, vont dans le même sens. Les 126 recommandations de l’Assemblée Citoyenne, votées démocratiquement, mettent également en évidence les domaines où il est possible de trouver des solutions politiques majoritaires.

« Cette tâche exige une solidarité sociale »

« Réorienter le système alimentaire de manière durable est une tâche qui incombe à l’ensemble de la société. Elle exige que l’agriculture, l’économie et les consommateur·trices s’unissent », explique Carole Küng, codirectrice du Sustainable Development Solutions Network Suisse (SDSN Suisse), qui résume ainsi la situation initiale. Le livre blanc reconnaît les efforts et les progrès réalisés jusqu’à présent par le secteur privé et l’État en matière de durabilité. En même temps, des chiffres récents montrent que pour réussir à réorienter durablement le système alimentaire, il faut des objectifs politiques nettement plus ambitieux et des mesures plus efficaces. « Plus cette réorientation sera rapide, plus les chances de profiter du changement, d’éviter les crises et de minimiser les coûts seront grandes », souligne Carole Küng. « Si les défis sont relevés suffisamment tôt, nous pourrons faire des économies à long terme. »

Une nouvelle dynamique grâce au fonds de transformation et à la commission sur l’avenir

La Suisse ferait figure de pionnière au niveau mondial en proposant une voie d’action scientifiquement fondée pour réorienter le système alimentaire en accord avec les objectifs de développement durable de l’Agenda 2030 des Nations unies. Pour y parvenir, le livre blanc propose pour la Suisse un approvisionnement alimentaire selon les principes de l’agroécologie, qui allie les intérêts économiques aux intérêts écologiques et sociaux sur l’ensemble du système alimentaire. Pour la mise en œuvre, il est prévu, dans une première phase jusqu’en 2025, de promouvoir de manière ciblée les innovations technologiques et les offres durables dans les cantines et les restaurants, mais aussi de verser des primes de conversion aux exploitations agricoles. Pour le financement des mesures, il est prévu de créer un nouveau fonds de transformation qui serait alimenté par des fonds publics et privés.

Le livre blanc indique de manière concrète l’ordre chronologique selon lequel les différentes mesures pourraient être mise en œuvre afin d’obtenir un maximum d’effets. Alors que les mesures individuelles sont souvent peu efficaces et difficiles à mettre en œuvre, elles se révèlent très efficaces lorsqu’elles sont appliquées ensemble. Le déroulement stratégique et la combinaison des mesures sur la durée pour l’ensemble du système alimentaire sont des éléments décisifs pour le succès et la mise en œuvre.

Le livre blanc prévoit la mise en place d’une « commission sur l’avenir du système alimentaire » afin de structurer le processus de négociation basé sur le consensus. Les principaux acteurs du système alimentaire ainsi que la Confédération, les cantons et les communes y sont représentés équitablement. Ce dispositif assure la confidentialité et le caractère multilatéral du processus de négociation, qui est coordonné de manière neutre et fait l’objet d’un suivi scientifique. Par ailleurs, il convient de garantir une implication régulière des citoyen·nes dans le processus, non pas comme parlement de substitution, mais comme organe consultatif. Ce processus de négociation inédit pour la Suisse pourrait ouvrir la voie à de nouvelles coalitions visant à réorienter la politique du système alimentaire.

Trouvez de plus amples informations ci-dessous ainsi que le site Internet (en Allemand).

Dossier de presse

  • Brochure livre blanc « L’avenir de l’alimentation en Suisse » (76 pages, PDF)
  • Version courte du livre blanc « Les voies de l’avenir alimentaire de la Suisse » (4 pages, PDF)
  • Recommandations de l’Assemblée Citoyenne pour une Politique Alimentaire (44 pages, PDF)
  • Invitation, programme et informations générales à propos du Sommet Suisse sur le Système Alimentaire, PDF

(Le Sommet sur le Système Alimentaire fait partie de notre projet Avenir alimentaire de la Suisse.)

Recommandations consensuelles pour une politique alimentaire durable

Prise de position de Frank Eyhorn, directeur de Biovision, sur les recommandations de l’Assemblée des citoyens suisses en matière de politique alimentaire.

Que se passe-t-il lorsque la population suisse élabore des recommandations à l’intention des responsables politiques ? Quelque 80 personnes choisies au hasard par un institut spécialisé dans les enquêtes de marché se sont penchées cinq mois durant sur les défis complexes de notre système alimentaire, du champ à l’assiette et au-delà. Des expert·es des principaux instituts de recherche du pays et l’ensemble des groupes d’intérêt, de la production agricole à la transformation et au commerce en passant par les organisations environnementales et les associations de consommateur·trices, ont contribué à parts égales à informer les membres de l’Assemblée Citoyenne pour la Politique Alimentaire sur les enjeux du système. Le processus a été animé par une partie indépendante et accompagné scientifiquement par l’École polytechnique fédérale de Zurich.

Le résultat impressionne et surprend. Alors que le débat sur l’avenir de l’agriculture en Suisse est notoirement polarisé et fait parfois la part belle à la polémique, les discussions ont cette fois été marquées par la volonté de prendre en considération différentes perspectives et de développer ensemble des solutions viables. Car une chose a fait l’unanimité : il est urgent de repenser la manière dont nous produisons et consommons nos aliments. Aujourd’hui, notre alimentation contribue dans une large mesure à la disparition des espèces, au changement climatique, à la pollution des eaux et à de nombreux problèmes de santé publique, dont les coûts pour la société sont considérables. De plus, comme nous importons près de la moitié de nos denrées alimentaires et du fourrage pour animaux, notre mode d’alimentation est source de pauvreté et de dégradation de l’environnement dans les pays d’origine.

Des recommandations consensuelles

Les propositions validées par l’assemblée ne reflètent pas les clivages habituels de type ville-campagne et gauche-droite. Une politique alimentaire à même de faire consensus ne doit pas imposer des objectifs environnementaux qui soient pénalisants pour les paysan·nes.
Les recommandations de l’assemblée citoyennes sont donc nuancées et actionnent des leviers à différents niveaux : par exemple l’information des consommateurs et consommatrices, des changements dans la politique des prix du commerce de détail, le renforcement de la promotion de l’agriculture durable ainsi que la promotion de la recherche et de la formation dans le domaine de l’alimentation. Il s’agit d’utiliser davantage de terres arables pour l’alimentation humaine plutôt qu’animale, d’augmenter le degré d’autosuffisance de la Suisse et de réduire les charges bureaucratiques.

Pour les un·es, les recommandations de l’assemblée citoyenne ne vont pas assez loin, pour les autres, elles sont trop radicales. Pour autant, la majorité des membres s’est prononcé en leur faveur. Ces mesures sont donc à même de réunir une majorité derrière elles.

La balle est maintenant dans le camp politique. Dans sa stratégie présentée cet été sur l’orientation future de la politique agricole, le Conseil fédéral reconnaît l’urgence d’agir, mais remet les réformes aux calendes grecques en visant l’horizon 2050. Cela ne rend pas justice à la gravité de la situation. Reste à espérer que le Parlement s’inspirera du courage dont a témoigné l’assemblée citoyenne et qu’il adoptera un plan d’action global. Car les guerres de tranchées ne mènent nulle part, et continuer comme avant n’est pas une option.

Télécharger le communiqué de presse en PDF

Que se passe-t-il lorsque la population suisse élabore des recommandations à l’intention des responsables politiques ? Quelque 80 personnes choisies au hasard par un institut spécialisé dans les enquêtes de marché se sont penchées cinq mois durant sur les défis complexes de notre système alimentaire, du champ à l’assiette et au-delà. Des expert·es des principaux instituts de recherche du pays et l’ensemble des groupes d’intérêt, de la production agricole à la transformation et au commerce en passant par les organisations environnementales et les associations de consommateur·trices, ont contribué à parts égales à informer les membres de l’Assemblée Citoyenne pour la Politique Alimentaire sur les enjeux du système. Le processus a été animé par une partie indépendante et accompagné scientifiquement par l’École polytechnique fédérale de Zurich.

Le résultat impressionne et surprend. Alors que le débat sur l’avenir de l’agriculture en Suisse est notoirement polarisé et fait parfois la part belle à la polémique, les discussions ont cette fois été marquées par la volonté de prendre en considération différentes perspectives et de développer ensemble des solutions viables. Car une chose a fait l’unanimité : il est urgent de repenser la manière dont nous produisons et consommons nos aliments. Aujourd’hui, notre alimentation contribue dans une large mesure à la disparition des espèces, au changement climatique, à la pollution des eaux et à de nombreux problèmes de santé publique, dont les coûts pour la société sont considérables. De plus, comme nous importons près de la moitié de nos denrées alimentaires et du fourrage pour animaux, notre mode d’alimentation est source de pauvreté et de dégradation de l’environnement dans les pays d’origine.

Des recommandations consensuelles

Les propositions validées par l’assemblée ne reflètent pas les clivages habituels de type ville-campagne et gauche-droite. Une politique alimentaire à même de faire consensus ne doit pas imposer des objectifs environnementaux qui soient pénalisants pour les paysan·nes.
Les recommandations de l’assemblée citoyennes sont donc nuancées et actionnent des leviers à différents niveaux : par exemple l’information des consommateurs et consommatrices, des changements dans la politique des prix du commerce de détail, le renforcement de la promotion de l’agriculture durable ainsi que la promotion de la recherche et de la formation dans le domaine de l’alimentation. Il s’agit d’utiliser davantage de terres arables pour l’alimentation humaine plutôt qu’animale, d’augmenter le degré d’autosuffisance de la Suisse et de réduire les charges bureaucratiques.

Pour les un·es, les recommandations de l’assemblée citoyenne ne vont pas assez loin, pour les autres, elles sont trop radicales. Pour autant, la majorité des membres s’est prononcé en leur faveur. Ces mesures sont donc à même de réunir une majorité derrière elles.

La balle est maintenant dans le camp politique. Dans sa stratégie présentée cet été sur l’orientation future de la politique agricole, le Conseil fédéral reconnaît l’urgence d’agir, mais remet les réformes aux calendes grecques en visant l’horizon 2050. Cela ne rend pas justice à la gravité de la situation. Reste à espérer que le Parlement s’inspirera du courage dont a témoigné l’assemblée citoyenne et qu’il adoptera un plan d’action global. Car les guerres de tranchées ne mènent nulle part, et continuer comme avant n’est pas une option.

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L’Assemblée Citoyenne pour une Politique Alimentaire présente ses recommandations

Après presque six mois de travail, l’Assemblée Citoyenne pour une Politique Alimentaire présente ses recommandations au monde politique pour un système alimentaire durable. L’Assemblée citoyenne propose une politique alimentaire durable et globale, qui place la santé humaine au centre des préoccupations, préserve et améliore les écosystèmes et crée des conditions équitables pour toutes les parties prenantes.

Avenir alimentaire de la Suisse,  Berne, 7 novembre 2022 | La première Assemblée Citoyenne pour une Politique Alimentaire a présenté aujourd’hui ses recommandations à l’intention du monde politique. Au cours de leurs presque six mois de travail, les 80 membres de l’Assemblée Citoyenne sont arrivés à la conclusion qu’il était urgent de transformer notre système alimentaire pour le rendre plus durable et que le monde politique devait accorder une plus grande priorité à ce sujet.

Le dimanche 6 novembre, l’Assemblée Citoyenne pour une Politique Alimentaire a adopté son catalogue de recommandations à l’attention du monde politique, avec des mesures concrètes pour un système alimentaire durable en Suisse. «Je suis impressionnée par la diversité, le nombre et la qualité des recommandations de l’Assemblée Citoyenne. Cela confirme mon expérience selon laquelle la population apporte une contribution importante à la recherche de solutions politiques bénéficiant d’un large soutien », constate la professeure Johanna Jacobi (EPF Zurich), membre du conseil scientifique de l’Assemblée Citoyenne. Mme Jacobi, qui dirige également une recherche d’accompagnement sur le processus et les résultats, ajoute : « Les recommandations en matière de politique alimentaire constituent une base légitime et de qualité pour le débat sur les solutions durables, qui est souvent enflammé et marqué par des clivages idéologiques. Elles vont bien au-delà de l’agriculture et impliquent tous les éléments de notre système alimentaire. »

L’assemblée citoyenne souhaite une politique alimentaire qui implique toutes les facettes du sstème alimentaire – également la consommation et le commerce. Laurent Repond, ingénieur de 36 ans et participant à l’Assemblée Citoyenne, déclare : «Nos recommandations ont été développées et approuvées par nous même, pour nous même et pour nos concitoyens actels comme futurs. Les recommandations centrées sur la santé, l’information et l’éducation sont celles qui me tiennent le plus à cœur».

La balle est dans le camp de la politique

« Avec l’Assemblée Citoyenne, la population a pour la première fois obtenu une voix pour apporter des recommandations de mesures concrètes pour une future politique alimentaire dans le débat en cours », explique Daniel Langmeier, chef de projet à la Fondation Biovision. Les trois organisations responsables (voir ci-dessous*) reprennent avec l’Assemblée Citoyenne une impulsion du Conseil fédéral. Celui-ci vise, avec sa « Stratégie pour le développement durable 2030 », un changement vers un système alimentaire durable en Suisse. Pour ce faire, le Conseil fédéral mise sur le dialogue. Alwin Kopše, responsable du Secteur Affaires internationales, développement durable, systèmes alimentaires à l’Office fédéral de l’agriculture, déclare à ce sujet : « La transformation des systèmes alimentaires ne peut réussir que si tous les acteurs sont impliqués. C’est pourquoi nous saluons ce dialogue entre citoyen·nes et apprécions beaucoup le travail accompli. »

Nadia Catelli Matasci, 71 ans, participante au conseil citoyen et paysanne de montagne tessinoise, déclare : « Nous avons investi beaucoup de temps et d’efforts dans un sujet qui nous concerne tous. Nous croyons et avons confiance dans le fait que nos recommandations seront effectivement prises en compte et surtout traduites en mesures concrètes ».

Toutes les recommandations peuvent être consultées sur www.buergerinnenrat.ch/fr/recommendations

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(L’Assemblée Citoyenne pour la Politique Alimentaire fait partie de notre projet Avenir alimentaire de la Suisse.)

Avenir alimentaire de la Suisse,  Berne, 7 novembre 2022 | La première Assemblée Citoyenne pour une Politique Alimentaire a présenté aujourd’hui ses recommandations à l’intention du monde politique. Au cours de leurs presque six mois de travail, les 80 membres de l’Assemblée Citoyenne sont arrivés à la conclusion qu’il était urgent de transformer notre système alimentaire pour le rendre plus durable et que le monde politique devait accorder une plus grande priorité à ce sujet.

Le dimanche 6 novembre, l’Assemblée Citoyenne pour une Politique Alimentaire a adopté son catalogue de recommandations à l’attention du monde politique, avec des mesures concrètes pour un système alimentaire durable en Suisse. «Je suis impressionnée par la diversité, le nombre et la qualité des recommandations de l’Assemblée Citoyenne. Cela confirme mon expérience selon laquelle la population apporte une contribution importante à la recherche de solutions politiques bénéficiant d’un large soutien », constate la professeure Johanna Jacobi (EPF Zurich), membre du conseil scientifique de l’Assemblée Citoyenne. Mme Jacobi, qui dirige également une recherche d’accompagnement sur le processus et les résultats, ajoute : « Les recommandations en matière de politique alimentaire constituent une base légitime et de qualité pour le débat sur les solutions durables, qui est souvent enflammé et marqué par des clivages idéologiques. Elles vont bien au-delà de l’agriculture et impliquent tous les éléments de notre système alimentaire. »

L’assemblée citoyenne souhaite une politique alimentaire qui implique toutes les facettes du sstème alimentaire – également la consommation et le commerce. Laurent Repond, ingénieur de 36 ans et participant à l’Assemblée Citoyenne, déclare : «Nos recommandations ont été développées et approuvées par nous même, pour nous même et pour nos concitoyens actels comme futurs. Les recommandations centrées sur la santé, l’information et l’éducation sont celles qui me tiennent le plus à cœur».

La balle est dans le camp de la politique

« Avec l’Assemblée Citoyenne, la population a pour la première fois obtenu une voix pour apporter des recommandations de mesures concrètes pour une future politique alimentaire dans le débat en cours », explique Daniel Langmeier, chef de projet à la Fondation Biovision. Les trois organisations responsables (voir ci-dessous*) reprennent avec l’Assemblée Citoyenne une impulsion du Conseil fédéral. Celui-ci vise, avec sa « Stratégie pour le développement durable 2030 », un changement vers un système alimentaire durable en Suisse. Pour ce faire, le Conseil fédéral mise sur le dialogue. Alwin Kopše, responsable du Secteur Affaires internationales, développement durable, systèmes alimentaires à l’Office fédéral de l’agriculture, déclare à ce sujet : « La transformation des systèmes alimentaires ne peut réussir que si tous les acteurs sont impliqués. C’est pourquoi nous saluons ce dialogue entre citoyen·nes et apprécions beaucoup le travail accompli. »

Nadia Catelli Matasci, 71 ans, participante au conseil citoyen et paysanne de montagne tessinoise, déclare : « Nous avons investi beaucoup de temps et d’efforts dans un sujet qui nous concerne tous. Nous croyons et avons confiance dans le fait que nos recommandations seront effectivement prises en compte et surtout traduites en mesures concrètes ».

Toutes les recommandations peuvent être consultées sur www.buergerinnenrat.ch/fr/recommendations

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(L’Assemblée Citoyenne pour la Politique Alimentaire fait partie de notre projet Avenir alimentaire de la Suisse.)

CLEVER sensibilise les scouts à la consommation durable lors du CaFé

Celles et ceux qui ont fait du scoutisme s’en souviennent probablement : dehors, dans la nature, nous avons appris comment prendre soin de l’environnement en adoptant un comportement respectueux de ce dernier. Dans la vie de tous les jours, nous pouvons continuer à le faire en consommant de manière durable. C’est pourquoi, du 23 juillet au 6 août « CLEVER – Consommer durable » sensibilisera les scouts au moyen d’une exposition lors du camp fédéral scout « mova » dans l’Obergoms (VS).

Les jeunes scouts, un exemple pour l’alimentation du futur

Le thème de l’alimentation durable gagne en importance. Le rapport actuel du Conseil fédéral sur la politique alimentaire met les consommateur·trices face à leurs responsabilités. Il·elles doivent être informé·es des méthodes de production et de leur impact sur le climat ou le bien-être des animaux, entre autres. Il·elles doivent également veiller à avoir une alimentation saine et à ne pas gaspiller. Dans l’exposition CLEVER, les scouts apprennent donc pendant deux semaines, lors d’une expérience ludique, comment acheter de manière consciente et durable. Après avoir fait leurs courses dans notre supermarché fictif, nous leur présentons l’impact des méthodes de production de leurs achats sur les êtres humains et l’environnement. En effet, les produits les moins chers sont souvent nocifs pour la santé des personnes, de la faune et de la flore et entraînent des coûts élevés qui doivent être payés par la collectivité.

Où, quoi, comment, quand ?

L’exposition CLEVER se trouve dans le « Village Global 2 », près d’Ulrichen. Notre équipe de spécialistes CLEVER guident les groupes de 20 à 30 filles et garçons âgé·es de 6 à 17 ans. Les visites ont lieu en français du lundi au mercredi et en allemand du jeudi au samedi, le matin et l’après-midi.

Informations pour votre visite

  • Tente CLEVER avec d’autres exposant·es au «Cumün mundiel 2»  (Ulrichen)
  • Visites guidées 4 fois par jour
  • Du lundi au mercredi : visites guidées en français
  • Du jeudi au samedi : visites guidées en allemand
  • Informations pour les médias sur le site internet du CaFé « mova » (accréditation nécessaire !)

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(CLEVER – consommer durable est un projet de Biovision.)

Les jeunes scouts, un exemple pour l’alimentation du futur

Le thème de l’alimentation durable gagne en importance. Le rapport actuel du Conseil fédéral sur la politique alimentaire met les consommateur·trices face à leurs responsabilités. Il·elles doivent être informé·es des méthodes de production et de leur impact sur le climat ou le bien-être des animaux, entre autres. Il·elles doivent également veiller à avoir une alimentation saine et à ne pas gaspiller. Dans l’exposition CLEVER, les scouts apprennent donc pendant deux semaines, lors d’une expérience ludique, comment acheter de manière consciente et durable. Après avoir fait leurs courses dans notre supermarché fictif, nous leur présentons l’impact des méthodes de production de leurs achats sur les êtres humains et l’environnement. En effet, les produits les moins chers sont souvent nocifs pour la santé des personnes, de la faune et de la flore et entraînent des coûts élevés qui doivent être payés par la collectivité.

Où, quoi, comment, quand ?

L’exposition CLEVER se trouve dans le « Village Global 2 », près d’Ulrichen. Notre équipe de spécialistes CLEVER guident les groupes de 20 à 30 filles et garçons âgé·es de 6 à 17 ans. Les visites ont lieu en français du lundi au mercredi et en allemand du jeudi au samedi, le matin et l’après-midi.

Informations pour votre visite

  • Tente CLEVER avec d’autres exposant·es au «Cumün mundiel 2»  (Ulrichen)
  • Visites guidées 4 fois par jour
  • Du lundi au mercredi : visites guidées en français
  • Du jeudi au samedi : visites guidées en allemand
  • Informations pour les médias sur le site internet du CaFé « mova » (accréditation nécessaire !)

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(CLEVER – consommer durable est un projet de Biovision.)

Objectifs de développement durable : un sur 16 est en voie d’être atteint

La Suisse présente aujourd’hui à l’ONU le rapport national du Conseil fédéral sur la mise en œuvre de l’Agenda 2030. Ce que celui-ci ne montre pas : les progrès ne sont pas assez rapides pour que la Suisse puisse atteindre les objectifs. La Confédération et la politique doivent adopter un positionnement plus fort pour accélérer les avancées.

(SDSN Switzerland) Des progrès ont été accomplis dans certains domaines, mais de grands défis restent à relever pour mettre en œuvre les objectifs de développement durable (ODD) de l’ONU. C’est ce qui ressort du rapport national de la Suisse sur l’Agenda 2030, que la Confédération présente aujourd’hui au siège des Nations Unies, à New York.

Le rapport ne répond pas à une question centrale : les progrès décrits sont-ils suffisamment rapides ? Le « Sustainable Development Report 2022 », publié récemment par le Réseau de solutions pour le développement durable (SDSN) des Nations Unies, donne un élément de réponse. Il indique en effet clairement que si l’on continue au rythme actuel, seul un des 17 ODD sera atteint en 2030 : « énergie propre et d’un coût abordable ». Une tendance à la hausse est observée pour divers autres objectifs, mais elle reste insuffisante.

Le taux de pauvreté a augmenté

Dans plusieurs domaines critiques pour l’atteinte des objectifs, la tendance va même dans la mauvaise direction. Le rapport national du Conseil fédéral précise que les modes de consommation de la Suisse sont très gourmands en ressources et ont des effets négatifs sur l’être humain et l’environnement à l’étranger. Des problèmes se posent également à l’intérieur du pays. Le taux de pauvreté a augmenté depuis 2014. En 2020, 722 000 personnes vivaient sous le seuil de pauvreté, alors que la Suisse est l’un des pays les plus riches du monde. Cela met en péril la cohésion sociale, ce qui peut affecter la recherche de solutions, par exemple en matière de protection du climat.

La biodiversité continue de reculer. Plus d’un tiers des espèces animales et végétales et près de la moitié des biotopes sont menacés dans notre pays, comme le précise le rapport. « Le recul constant de la biodiversité menace les moyens d’existence de l’homme et les performances économiques partout dans le monde, y compris en Suisse », peut-on y lire.

Ce constat montre à quel point il est urgent de mettre en œuvre l’Agenda 2030, adopté en 2015 par les membres de l’ONU, Suisse comprise. Il sous-entend également que le développement durable ne génère pas seulement des coûts : il peut aussi profiter à l’économie. Alors comment avancer plus rapidement ? Bruno Oberle, directeur général de l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) et membre du conseil de direction de SDSN Suisse, voit les choses ainsi : « Les grands problèmes mondiaux, tels que les crises alimentaires, la baisse de la biodiversité et le changement climatique, sont interconnectés. Pour progresser efficacement, nous devons considérer l’Agenda 2030 dans son ensemble et exploiter davantage les synergies entre les différents objectifs et sous-objectifs, au lieu d’appréhender ceux-ci isolément. »

Le « Centre for Development and Environment » (CDE) de l’Université de Berne a analysé les interactions entre les ODD en se référant au rapport national. Il y a certes trouvé quelques conflits d’objectifs, mais aussi et surtout de nombreuses synergies potentielles entre les sous-objectifs prioritaires pour la Suisse. Par exemple, réduire le gaspillage alimentaire contribue à faire baisser la consommation de ressources, mais aussi à améliorer la qualité des eaux et des sols, ainsi qu’à freiner la perte de biodiversité et le changement climatique.

Pour exploiter au mieux de telles synergies, les milieux et les groupes d’intérêts concernés doivent œuvrer ensemble à la recherche de solutions et à leur négociation ciblée. La Confédération et la politique doivent adopter un positionnement plus fort et jouer un rôle moteur pour que nous puissions atteindre les plus grands effets possible avec les moyens à disposition. C’est dans ce sens que SDSN Suisse a soutenu en 2021 la création de l’intergroupe parlementaire Objectifs de développement durable 2030.

Fort impact négative sur d’autres pays

Il est également important de prêter une plus grande attention aux conséquences de notre mode de vie au-delà de nos frontières. L’impact de la Suisse sur le reste du monde n’est pas à sous-estimer. Le rapport sur le développement durable du SDSN des Nations Unies place certes la Suisse à la huitième place dans l’Indice des ODD, mais à la 157e sur 163 dans le calcul du « spillover » (retombées négatives sur le développement durable d’autres pays). De ce point de vue, la Suisse se trouve donc en queue de peloton parmi les pays évalués.

« On entend souvent que la Suisse est trop petite pour pouvoir faire bouger les choses », fait remarquer Carole Küng, co-directrice de SDSN Suisse. « Ce n’est pas vrai. Nous jouons un rôle majeur de par les effets de notre consommation sur d’autres pays, mais aussi en tant que place financière et commerciale. La Suisse peut et doit assumer un rôle moteur dans la responsabilité globale. »

Télécharger le communiqué de presse en PDF
(En tandem avec le Centre interdisciplinaire pour le développement durable et l’environnement (CDE) de l’Université de Berne, Biovision a lancé le réseau SDSN Suisse.)

(SDSN Switzerland) Des progrès ont été accomplis dans certains domaines, mais de grands défis restent à relever pour mettre en œuvre les objectifs de développement durable (ODD) de l’ONU. C’est ce qui ressort du rapport national de la Suisse sur l’Agenda 2030, que la Confédération présente aujourd’hui au siège des Nations Unies, à New York.

Le rapport ne répond pas à une question centrale : les progrès décrits sont-ils suffisamment rapides ? Le « Sustainable Development Report 2022 », publié récemment par le Réseau de solutions pour le développement durable (SDSN) des Nations Unies, donne un élément de réponse. Il indique en effet clairement que si l’on continue au rythme actuel, seul un des 17 ODD sera atteint en 2030 : « énergie propre et d’un coût abordable ». Une tendance à la hausse est observée pour divers autres objectifs, mais elle reste insuffisante.

Le taux de pauvreté a augmenté

Dans plusieurs domaines critiques pour l’atteinte des objectifs, la tendance va même dans la mauvaise direction. Le rapport national du Conseil fédéral précise que les modes de consommation de la Suisse sont très gourmands en ressources et ont des effets négatifs sur l’être humain et l’environnement à l’étranger. Des problèmes se posent également à l’intérieur du pays. Le taux de pauvreté a augmenté depuis 2014. En 2020, 722 000 personnes vivaient sous le seuil de pauvreté, alors que la Suisse est l’un des pays les plus riches du monde. Cela met en péril la cohésion sociale, ce qui peut affecter la recherche de solutions, par exemple en matière de protection du climat.

La biodiversité continue de reculer. Plus d’un tiers des espèces animales et végétales et près de la moitié des biotopes sont menacés dans notre pays, comme le précise le rapport. « Le recul constant de la biodiversité menace les moyens d’existence de l’homme et les performances économiques partout dans le monde, y compris en Suisse », peut-on y lire.

Ce constat montre à quel point il est urgent de mettre en œuvre l’Agenda 2030, adopté en 2015 par les membres de l’ONU, Suisse comprise. Il sous-entend également que le développement durable ne génère pas seulement des coûts : il peut aussi profiter à l’économie. Alors comment avancer plus rapidement ? Bruno Oberle, directeur général de l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) et membre du conseil de direction de SDSN Suisse, voit les choses ainsi : « Les grands problèmes mondiaux, tels que les crises alimentaires, la baisse de la biodiversité et le changement climatique, sont interconnectés. Pour progresser efficacement, nous devons considérer l’Agenda 2030 dans son ensemble et exploiter davantage les synergies entre les différents objectifs et sous-objectifs, au lieu d’appréhender ceux-ci isolément. »

Le « Centre for Development and Environment » (CDE) de l’Université de Berne a analysé les interactions entre les ODD en se référant au rapport national. Il y a certes trouvé quelques conflits d’objectifs, mais aussi et surtout de nombreuses synergies potentielles entre les sous-objectifs prioritaires pour la Suisse. Par exemple, réduire le gaspillage alimentaire contribue à faire baisser la consommation de ressources, mais aussi à améliorer la qualité des eaux et des sols, ainsi qu’à freiner la perte de biodiversité et le changement climatique.

Pour exploiter au mieux de telles synergies, les milieux et les groupes d’intérêts concernés doivent œuvrer ensemble à la recherche de solutions et à leur négociation ciblée. La Confédération et la politique doivent adopter un positionnement plus fort et jouer un rôle moteur pour que nous puissions atteindre les plus grands effets possible avec les moyens à disposition. C’est dans ce sens que SDSN Suisse a soutenu en 2021 la création de l’intergroupe parlementaire Objectifs de développement durable 2030.

Fort impact négative sur d’autres pays

Il est également important de prêter une plus grande attention aux conséquences de notre mode de vie au-delà de nos frontières. L’impact de la Suisse sur le reste du monde n’est pas à sous-estimer. Le rapport sur le développement durable du SDSN des Nations Unies place certes la Suisse à la huitième place dans l’Indice des ODD, mais à la 157e sur 163 dans le calcul du « spillover » (retombées négatives sur le développement durable d’autres pays). De ce point de vue, la Suisse se trouve donc en queue de peloton parmi les pays évalués.

« On entend souvent que la Suisse est trop petite pour pouvoir faire bouger les choses », fait remarquer Carole Küng, co-directrice de SDSN Suisse. « Ce n’est pas vrai. Nous jouons un rôle majeur de par les effets de notre consommation sur d’autres pays, mais aussi en tant que place financière et commerciale. La Suisse peut et doit assumer un rôle moteur dans la responsabilité globale. »

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(En tandem avec le Centre interdisciplinaire pour le développement durable et l’environnement (CDE) de l’Université de Berne, Biovision a lancé le réseau SDSN Suisse.)

Lancement de l’Assemblée Citoyenne pour une Politique Alimentaire

L’Assemblée Citoyenne pour une Politique Alimentaire de la Suisse a pris ses fonctions ce week-end. Pour la première fois dans le pays, des personnes venant de toute la Suisse examinent ensemble comment rendre notre système alimentaire plus durable. L’assemblée formulera des recommandations d’ici à la fin de l’année puis les remettra aux décideur·euses politiques.

Avenir alimentaire de la Suisse, Zurich, 12 juin 2022 | Sélectionné·es sur la base de critères représentatifs, les membres de l’assemblée citoyenne sont âgé·es de 20 à 79 ans et viennent de toutes les régions de Suisse. Il·elles représentent toutes les sensibilités politiques, de l’UDC aux Verts, mais aussi la population qui se considère apolitique. Les personnes intéressées ont été démarchées par DemoSCOPE, un institut spécialisé dans les enquêtes de marché et la recherche sociale, selon un procédé aléatoire. Sur cette base, 85 personnes ont été tirées au sort. « Nous avons réussi à mobiliser des résident·es de tout le pays et à atteindre une bonne représentativité de la population suisse. C’est une occasion inédite de lancer de nouvelles impulsions pour la politique alimentaire suisse », explique Daniel Langmeier, le responsable du projet chez Biovision.

Différent·es acteur·trices du système alimentaire ont été invité·es à s’exprimer devant l’assemblée lors du week-end de lancement. Les membres de l’assemblée ont pu se faire une idée globale de la situation grâce aux interventions du politologue Lukas Fesenfeld (Université de Berne et EPF Zurich), qui représente le point de vue scientifique, ainsi que de membres de groupes d’intérêt tels que l’Union suisse des paysans le CI du commerce de détail suisse ou encore l’Alliance-Environnement (liste complète en annexe). L’enthousiasme des membres de cette première Assemblée Citoyenne pour une Politique Alimentaire de la Suisse est au rendez-vous. « Je suis ravie de participer à cette première assemblée citoyenne nationale et de rencontrer les autres personnes pour échanger avec elles sur l’avenir de notre système alimentaire », se réjouit par exemple Ruth Zurbrügg (55 ans), mère au foyer de deux enfants à Sumiswald (BE).

Réunions en ligne, rencontres en présentiel et visites de terrain

Le week-end de lancement sera suivi de huit réunions en ligne. En petits groupes, les défis concrets de notre système alimentaire seront mis en lumière. Cinq grands domaines seront abordés : l’environnement, le social, la santé, l’économie et la production. Durant l’été, les membres de l’assemblée citoyenne auront la possibilité de réaliser des visites de terrain.

Ces sorties leur permettront d’acquérir des connaissances concrètes sur des pratiques exemplaires sur le plan de la durabilité dans des domaines divers, de la production et la transformation à la vente. L’accent sera mis sur une représentation équilibrée des différentes approches : systèmes de culture conventionnelle ou biologique, régions de montagne ou de plaine, etc. Les expériences réalisées et les connaissances acquises serviront à alimenter les discussions au sein de l’assemblée.

La deuxième rencontre en présentiel aura lieu le 1er octobre 2022 à Lausanne, la troisième et dernière le week-end des 5 et 6 novembre à Zurich. À cette occasion, l’assemblée finalisera ses recommandations et délibèrera. Le résultat de ce processus prendra la forme d’un catalogue de mesures concrètes pour un système alimentaire durable. Le 2 février 2023, à Berne, les recommandations formulées seront remises aux acteur·trices de la politique, de l’administration et de la pratique, mais aussi au grand public.

Daniel Langmeier se félicite du lancement de l’assemblée citoyenne à Olten : « Il existe en Suisse un intérêt fondamental pour la question de savoir comment la transformation de nos systèmes alimentaires peut s’opérer pour plus de durabilité. Au travers de cette assemblée citoyenne, nous voulons connaître l’avis de la population sur les contours que doit revêtir un système alimentaire durable. Nous avoir hâte de connaître le résultat ! ».

Informations complémentaires :

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(L’Assemblée Citoyenne pour la Politique Alimentaire fait partie de notre projet Avenir alimentaire de la Suisse.)

Avenir alimentaire de la Suisse, Zurich, 12 juin 2022 | Sélectionné·es sur la base de critères représentatifs, les membres de l’assemblée citoyenne sont âgé·es de 20 à 79 ans et viennent de toutes les régions de Suisse. Il·elles représentent toutes les sensibilités politiques, de l’UDC aux Verts, mais aussi la population qui se considère apolitique. Les personnes intéressées ont été démarchées par DemoSCOPE, un institut spécialisé dans les enquêtes de marché et la recherche sociale, selon un procédé aléatoire. Sur cette base, 85 personnes ont été tirées au sort. « Nous avons réussi à mobiliser des résident·es de tout le pays et à atteindre une bonne représentativité de la population suisse. C’est une occasion inédite de lancer de nouvelles impulsions pour la politique alimentaire suisse », explique Daniel Langmeier, le responsable du projet chez Biovision.

Différent·es acteur·trices du système alimentaire ont été invité·es à s’exprimer devant l’assemblée lors du week-end de lancement. Les membres de l’assemblée ont pu se faire une idée globale de la situation grâce aux interventions du politologue Lukas Fesenfeld (Université de Berne et EPF Zurich), qui représente le point de vue scientifique, ainsi que de membres de groupes d’intérêt tels que l’Union suisse des paysans le CI du commerce de détail suisse ou encore l’Alliance-Environnement (liste complète en annexe). L’enthousiasme des membres de cette première Assemblée Citoyenne pour une Politique Alimentaire de la Suisse est au rendez-vous. « Je suis ravie de participer à cette première assemblée citoyenne nationale et de rencontrer les autres personnes pour échanger avec elles sur l’avenir de notre système alimentaire », se réjouit par exemple Ruth Zurbrügg (55 ans), mère au foyer de deux enfants à Sumiswald (BE).

Réunions en ligne, rencontres en présentiel et visites de terrain

Le week-end de lancement sera suivi de huit réunions en ligne. En petits groupes, les défis concrets de notre système alimentaire seront mis en lumière. Cinq grands domaines seront abordés : l’environnement, le social, la santé, l’économie et la production. Durant l’été, les membres de l’assemblée citoyenne auront la possibilité de réaliser des visites de terrain.

Ces sorties leur permettront d’acquérir des connaissances concrètes sur des pratiques exemplaires sur le plan de la durabilité dans des domaines divers, de la production et la transformation à la vente. L’accent sera mis sur une représentation équilibrée des différentes approches : systèmes de culture conventionnelle ou biologique, régions de montagne ou de plaine, etc. Les expériences réalisées et les connaissances acquises serviront à alimenter les discussions au sein de l’assemblée.

La deuxième rencontre en présentiel aura lieu le 1er octobre 2022 à Lausanne, la troisième et dernière le week-end des 5 et 6 novembre à Zurich. À cette occasion, l’assemblée finalisera ses recommandations et délibèrera. Le résultat de ce processus prendra la forme d’un catalogue de mesures concrètes pour un système alimentaire durable. Le 2 février 2023, à Berne, les recommandations formulées seront remises aux acteur·trices de la politique, de l’administration et de la pratique, mais aussi au grand public.

Daniel Langmeier se félicite du lancement de l’assemblée citoyenne à Olten : « Il existe en Suisse un intérêt fondamental pour la question de savoir comment la transformation de nos systèmes alimentaires peut s’opérer pour plus de durabilité. Au travers de cette assemblée citoyenne, nous voulons connaître l’avis de la population sur les contours que doit revêtir un système alimentaire durable. Nous avoir hâte de connaître le résultat ! ».

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(L’Assemblée Citoyenne pour la Politique Alimentaire fait partie de notre projet Avenir alimentaire de la Suisse.)

Assemblée Citoyenne pour la Politique Alimentaire : une première en Suisse

La politique alimentaire suisse doit rapidement devenir plus durable et plus résistante aux crises. Suite aux conséquences de la guerre en Ukraine, de la crise climatique et de la pandémie COVID, la question du meilleur système alimentaire pour l’avenir fait l’objet d’un vif débat. A partir de la mi-juin, la première assemblée citoyenne nationale de nationale du pays élaborera dans ce but des recommandations de mesures concrètes. Cette assemblée citoyenne fait partie intégrante du projet « Avenir alimentaire de la Suisse » présenté le mardi 17 mai à Berne par les organisations responsables lors d’une conférence de presse.

Avenir alimentaire de la Suisse, Berne, 17 mai 2022 | « Cette assemblée citoyenne constitue une occasion inédite pour la population de concevoir des solutions pour la future politique alimentaire de la Suisse », explique Daniel Langmeier, responsable du projet chez Biovision. « Elle regroupera des personnes de différents horizons et de différentes tranches d’âge », poursuit-il. Composée de 100 personnes tirées au sort parmi la population résidente, l’assemblée sera représentative de la société suisse sur les plans du genre, de l’âge et de la répartition ville-campagne, notamment. Les discussions s’articuleront autour de la question suivante : « Quelle politique alimentaire la Suisse doit-elle mettre en œuvre pour offrir à sa population d’ici 2030 une alimentation saine, durable et respectueuse de la faune et de la flore, produite dans des conditions équitables ? » Le 6 novembre 2022, l’assemblée adoptera les recommandations qu’elle aura élaborées et les remettra aux milieux politiques et administratifs.

L’assemblée citoyenne comme instrument de dialogue

Avec l’assemblée citoyenne, les trois organisations responsables reprennent une impulsion du Conseil fédéral. Dans sa Stratégie pour le développement durable 2030, ce dernier appelle à la transformation vers un système alimentaire durable. Il rejoint en cela les résultats du Sommet des Nations Unies sur les systèmes alimentaires 2021, et il mise sur le dialogue. « Une assemblée citoyenne constitue un espace de dialogue entre des représentant·es de la population, mais aussi avec des représentant·es de parties prenantes au système alimentaire », souligne Carole Küng, co-directrice du Réseau de solutions pour le développement durable (SDSN) Suisse.

« Les assemblées citoyennes peuvent compléter et enrichir les travaux menés par les autorités élues démocratiquement », fait remarquer le politologue Nenad Stojanović de l’Université de Genève. Selon lui, l’un des objectifs de l’initiative est précisément de donner un nouvel élan démocratique à la démocratie directe de la Suisse. « L’intérêt des citoyen·nes, des communes et des cantons pour cette nouvelle forme de démocratie participative est nettement plus marqué en Suisse que dans d’autres pays démocratiques », assure Nenad Stojanovic.

« L’intérêt des citoyen·nes, des communes et des cantons pour cette nouvelle forme de démocratie participative est nettement plus marqué en Suisse que dans d’autres pays démocratiques », assure Nenad Stojanovic.

Informations complémentaires: www.assemblee-citoyenne.ch

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(L’Assemblée Citoyenne pour la Politique Alimentaire fait partie de notre projet Avenir alimentaire de la Suisse.)

Avenir alimentaire de la Suisse, Berne, 17 mai 2022 | « Cette assemblée citoyenne constitue une occasion inédite pour la population de concevoir des solutions pour la future politique alimentaire de la Suisse », explique Daniel Langmeier, responsable du projet chez Biovision. « Elle regroupera des personnes de différents horizons et de différentes tranches d’âge », poursuit-il. Composée de 100 personnes tirées au sort parmi la population résidente, l’assemblée sera représentative de la société suisse sur les plans du genre, de l’âge et de la répartition ville-campagne, notamment. Les discussions s’articuleront autour de la question suivante : « Quelle politique alimentaire la Suisse doit-elle mettre en œuvre pour offrir à sa population d’ici 2030 une alimentation saine, durable et respectueuse de la faune et de la flore, produite dans des conditions équitables ? » Le 6 novembre 2022, l’assemblée adoptera les recommandations qu’elle aura élaborées et les remettra aux milieux politiques et administratifs.

L’assemblée citoyenne comme instrument de dialogue

Avec l’assemblée citoyenne, les trois organisations responsables reprennent une impulsion du Conseil fédéral. Dans sa Stratégie pour le développement durable 2030, ce dernier appelle à la transformation vers un système alimentaire durable. Il rejoint en cela les résultats du Sommet des Nations Unies sur les systèmes alimentaires 2021, et il mise sur le dialogue. « Une assemblée citoyenne constitue un espace de dialogue entre des représentant·es de la population, mais aussi avec des représentant·es de parties prenantes au système alimentaire », souligne Carole Küng, co-directrice du Réseau de solutions pour le développement durable (SDSN) Suisse.

« Les assemblées citoyennes peuvent compléter et enrichir les travaux menés par les autorités élues démocratiquement », fait remarquer le politologue Nenad Stojanović de l’Université de Genève. Selon lui, l’un des objectifs de l’initiative est précisément de donner un nouvel élan démocratique à la démocratie directe de la Suisse. « L’intérêt des citoyen·nes, des communes et des cantons pour cette nouvelle forme de démocratie participative est nettement plus marqué en Suisse que dans d’autres pays démocratiques », assure Nenad Stojanovic.

« L’intérêt des citoyen·nes, des communes et des cantons pour cette nouvelle forme de démocratie participative est nettement plus marqué en Suisse que dans d’autres pays démocratiques », assure Nenad Stojanovic.

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Les objectifs de développement durable de l’ONU à l’épreuve du système alimentaire

En 2015, la Suisse s’est engagée à apporter sa contribution aux objectifs de développement durable (ODD) des Nations Unies d’ici 2030. Dans ce sens, la marge de progression du système alimentaire suisse est considérable. Sous l’impulsion du Réseau de solutions pour le développement durable Suisse (SDSN) un comité scientifique – le panel d’expert·es «Avenir alimentaire de la Suisse» – réunissant un large éventail d’expert·es élabore actuellement des bases de discussion et des recommandations d’action.

(SDSN Switzerland) Si la Suisse veut effectivement apporter sa contribution aux ODD d’ici 2030, elle doit examiner son système alimentaire à la loupe. Et pour cause : l’alimentation pèse plus sur l’environnement que le secteur du logement ou encore celui de la mobilité. Nous devons donc envisager de nouvelles recettes tout au long de la chaîne de création de valeur, du champ à l’assiette. Telle est la tâche que s’est fixée un groupe d’expert·es scientifiques d’une envergure inédite : proposer des solutions pour un avenir alimentaire durable en Suisse (la liste complète des experts se trouve en annexe).

Assumer sa part de responsabilité et élargir son horizon

Pour pouvoir élaborer des bases de décision à l’intention des décideur·euses politiques et du grand public, les membres du nouveau groupe d’expert·es «Avenir alimentaire de la Suisse» rassemblent des éléments scientifiques pour acquérir une vue d’ensemble du système alimentaire. « Un large éventail de perspectives et de disciplines sont représentées au sein de ce panel. C’est donc un outil rapide, efficace et fiable pour amorcer les transformations nécessaires », explique Prof. Dr. Christine Brombach, professeure à la Haute école des sciences appliquées de Zurich (ZHAW).

Mis sur pied et animé par le SDSN, le groupe d’expert·es identifie des axes d’action concrets pour permettre à la Suisse de se rapprocher des ODD. Notre alimentation étant intimement liée à nos traditions et à nos habitudes, il ne suffira de mettre en place des mesures politiques : il faudra également initier un dialogue social sur les comportements individuels. Pour Martin Pidoux, chargé de cours en politique et marchés agricoles à la Haute école spécialisée de Berne, il est important que l’ensemble des parties prenantes apportent leur pierre à l’édifice : « Nous ne devons pas nous rejeter la faute les uns sur les autres, mais assumer notre part de responsabilité dans le domaine qui est le nôtre, que l’on soit une personnalité politique, un producteur ou une consommatrice. Pour cela, nous devons toutes et tous être conscient·es de la manière dont nous pouvons contribuer à façonner et soutenir cette transformation vers plus de durabilité. »

Tout est encore possible si nous agissons maintenant

Le panel d’expert·es est encadré par Lukas Fesenfeld, économiste politique et chercheur en transformation au Centre Oeschger de recherche climatique de l’Université de Berne, ainsi que par des enseignants de l’EPF de Zurich. Lukas Fesenfeld est responsable de la synthèse et de la rédaction des contributions scientifiques. Le panel publiera ses recommandations à l’automne. Pour les discussions urgentes qui se profilent sur la politique alimentaire durable de la Suisse, les décideur·euses politiques pourront se référer à des solutions scientifiques largement étayées. « Le panel d’expert·es proposera une vue d’ensemble des connaissances scientifiques et montrera des pistes d’action efficaces et réalistes pour envisager la production et la consommation alimentaires de demain », résume Lukas Fesenfeld.

Carole Küng, co-directrice du SDSN, se félicite de cet effort commun qui consiste à mettre autant de compétences et de forces au service des ODD pour l’alimentation : « Cela redonne à la Suisse une chance réaliste d’apporter des contributions efficaces aux ODD, même s’il ne reste plus beaucoup de temps. » En tant que secrétaire de l’intergroupe parlementaire sur les objectifs de développement durable 2030, elle veillera à ce que les résultats de ce travail soient mis à la disposition du Parlement fédéral.

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(En tandem avec le Centre interdisciplinaire pour le développement durable et l’environnement (CDE) de l’Université de Berne, Biovision a lancé le réseau SDSN Suisse.)

(SDSN Switzerland) Si la Suisse veut effectivement apporter sa contribution aux ODD d’ici 2030, elle doit examiner son système alimentaire à la loupe. Et pour cause : l’alimentation pèse plus sur l’environnement que le secteur du logement ou encore celui de la mobilité. Nous devons donc envisager de nouvelles recettes tout au long de la chaîne de création de valeur, du champ à l’assiette. Telle est la tâche que s’est fixée un groupe d’expert·es scientifiques d’une envergure inédite : proposer des solutions pour un avenir alimentaire durable en Suisse (la liste complète des experts se trouve en annexe).

Assumer sa part de responsabilité et élargir son horizon

Pour pouvoir élaborer des bases de décision à l’intention des décideur·euses politiques et du grand public, les membres du nouveau groupe d’expert·es «Avenir alimentaire de la Suisse» rassemblent des éléments scientifiques pour acquérir une vue d’ensemble du système alimentaire. « Un large éventail de perspectives et de disciplines sont représentées au sein de ce panel. C’est donc un outil rapide, efficace et fiable pour amorcer les transformations nécessaires », explique Prof. Dr. Christine Brombach, professeure à la Haute école des sciences appliquées de Zurich (ZHAW).

Mis sur pied et animé par le SDSN, le groupe d’expert·es identifie des axes d’action concrets pour permettre à la Suisse de se rapprocher des ODD. Notre alimentation étant intimement liée à nos traditions et à nos habitudes, il ne suffira de mettre en place des mesures politiques : il faudra également initier un dialogue social sur les comportements individuels. Pour Martin Pidoux, chargé de cours en politique et marchés agricoles à la Haute école spécialisée de Berne, il est important que l’ensemble des parties prenantes apportent leur pierre à l’édifice : « Nous ne devons pas nous rejeter la faute les uns sur les autres, mais assumer notre part de responsabilité dans le domaine qui est le nôtre, que l’on soit une personnalité politique, un producteur ou une consommatrice. Pour cela, nous devons toutes et tous être conscient·es de la manière dont nous pouvons contribuer à façonner et soutenir cette transformation vers plus de durabilité. »

Tout est encore possible si nous agissons maintenant

Le panel d’expert·es est encadré par Lukas Fesenfeld, économiste politique et chercheur en transformation au Centre Oeschger de recherche climatique de l’Université de Berne, ainsi que par des enseignants de l’EPF de Zurich. Lukas Fesenfeld est responsable de la synthèse et de la rédaction des contributions scientifiques. Le panel publiera ses recommandations à l’automne. Pour les discussions urgentes qui se profilent sur la politique alimentaire durable de la Suisse, les décideur·euses politiques pourront se référer à des solutions scientifiques largement étayées. « Le panel d’expert·es proposera une vue d’ensemble des connaissances scientifiques et montrera des pistes d’action efficaces et réalistes pour envisager la production et la consommation alimentaires de demain », résume Lukas Fesenfeld.

Carole Küng, co-directrice du SDSN, se félicite de cet effort commun qui consiste à mettre autant de compétences et de forces au service des ODD pour l’alimentation : « Cela redonne à la Suisse une chance réaliste d’apporter des contributions efficaces aux ODD, même s’il ne reste plus beaucoup de temps. » En tant que secrétaire de l’intergroupe parlementaire sur les objectifs de développement durable 2030, elle veillera à ce que les résultats de ce travail soient mis à la disposition du Parlement fédéral.

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(En tandem avec le Centre interdisciplinaire pour le développement durable et l’environnement (CDE) de l’Université de Berne, Biovision a lancé le réseau SDSN Suisse.)

Un esprit transpartisan pour une Suisse plus durable

En 2015, la Suisse s’est engagée à respecter les objectifs de développement durable (ODD) des Nations Unies à l’horizon 2030. Nous arrivons bientôt à mi-parcours et notre pays accuse un retard croissant en comparaison internationale. Avec le soutien de SDSN Switzerland, des parlementaires de tous bords unissent pour la première fois leurs forces sous la bannière de l’Agenda 2030 de l’ONU. L’objectif : utiliser cette plateforme commune pour saisir activement les opportunités des ODD en Suisse et œuvrer ensemble à un développement plus durable.

(SDSN Switzerland) Depuis 2015, la Suisse a perdu onze places dans le classement du Réseau de Solutions pour le Développement Durable (SDSN). Elle se positionne désormais derrière des pays comme la République tchèque, la Croatie ou la Pologne. À la différence de tous ses voisins européens, la Suisse n’a pas encore entériné les mécanismes parlementaires de mise en œuvre de l’Agenda de l’ONU. Il ne reste plus que huit ans pour atteindre les ODD. Il est donc grand temps de saisir les formidables opportunités de l’Agenda 2030 et de les faire avancer au Parlement.

Avec le soutien de SDSN Switzerland, des parlementaires de tous bords unissent leurs forces au sein de l’intergroupe parlementaire sur les objectifs de développement durable 2030 (ODD). Les co-présidentes et co-présidents sont les conseillères d’État Eva Herzog (PS) et Adèle Thorens Goumaz (Verts), les conseillers nationaux Damien Cottier (PLR) et Jean-Pierre Grin (UDC), et les conseillères nationales Priska Wismer-Felder (Le Centre) et Melanie Mettler (PVL). Dans une logique transpartisane, les membres de l’intergroupe se rassemblent sous la bannière de l’Agenda 2030, cette ligne de conduite tracée par la communauté internationale afin d’aider les pays à assumer leur part de responsabilité pour un avenir plus durable. Le nouvel intergroupe parlementaire vise à initier un échange orienté solutions sur la voie d’une Suisse plus durable, pour une vie agréable et une économie florissante dans le respect des limites planétaires. Le SDSN Switzerland apportera son expertise scientifique.

L’intergroupe parlementaire mettra l’accent sur trois leviers stratégiques pour favoriser un développement durable : un système économique, commercial et financier durable, la transformation du système alimentaire et la gouvernance au sens de pilotage politique pour un développement durable. Pour que ces leviers puissent être actionnés efficacement, il faudra saisir toutes les opportunités avec détermination et traiter en amont les conflits d’objectifs de manière constructive, au-delà des frontières des groupes et des commissions. À l’avenir, les grands défis de notre temps devront être abordés dans une optique plus stratégique et intégrée.

Citations

Adèle Thorens Goumaz, conseillère d’État, co-présidente de l’intergroupe parlementaire ODD : « Les ODD sont un instrument indispensable pour la transition vers un développement durable, en Suisse comme ailleurs. Pourtant, ils sont encore mal connus, tant dans leur contenu que dans leur potentiel de mise en œuvre. Or tous les secteurs de notre société devraient être axés sur les ODD : la société civile, le secteur privé, mais aussi les collectivités publiques, qui ont un rôle central à jouer. Il est donc essentiel de renforcer leur visibilité et le soutien dont ils bénéficient parmi les parlementaires de tous bords. »

Damien Cottier, conseiller national, co-président de l’intergroupe parlementaire ODD :  « Certains défis mondiaux ne peuvent être relevés que par une coordination des efforts internationaux. Les objectifs de développement durable (ODD), adoptés par tous les pays en 2015, nous donnent une orientation essentielle. Il faut que ces objectifs soient relayés et mesurés à tous les niveaux de la politique, notamment au sein des organes parlementaires. C’est un des objectifs de l’intergroupe que de veiller à une gouvernance inclusive en la matière. »

Melanie Mettler, conseillère nationale, co-présidente de l’intergroupe parlementaire ODD : « Dans un monde étroitement interconnecté, certains problèmes ne peuvent être résolus qu’à une échelle supranationale. Avec l’Agenda 2030, la communauté internationale a défini une vision ambitieuse. La Suisse a participé activement à la formulation des 17 objectifs de développement durable. Or peu de gens en Suisse ont conscience de l’étape monumentale qui a été franchie par la communauté internationale et du rôle que les différents acteurs peuvent jouer dans ce domaine. »

Thomas P. Meier, CEO de Ricola, intervenant à l’événement de lancement : « La durabilité dans la gestion d’entreprise est une réalité chez Ricola depuis des décennies. Cela signifie prendre soin de la nature, des nombreuses personnes que nous touchons ainsi que de l’entreprise Ricola. Et pourtant, il nous reste encore du chemin à parcourir. Pas à pas, nous voulons et continuerons à promouvoir l’harmonie entre “nature – personnes – entreprise”. Cela nécessite de bonnes conditions-cadres pour nous en tant qu’entreprise. Et nous avons toutes et tous besoin de personnes extrêmement bien formées, capables de relever avec succès les multiples défis d’aujourd’hui. »

Carole Küng-Weber, co-directrice du SDSN Switzerland, secrétaire de l’intergroupe parlementaire : « Il est urgent que le Parlement défende les objectifs mondiaux au-delà des frontières des commissions et des partis. Nous sommes la dernière génération qui puisse initier le développement durable sans pertes sérieuses de qualité de vie et ainsi assumer sa responsabilité envers la prochaine génération. En même temps, la mise en œuvre des ODD offre à la Suisse de formidables opportunités pour l’économie, la société et l’environnement. »

Jonathan Normand, CEO de B Lab Suisse, intervenant à l’événement de lancement : « Les grands enjeux de société actuels nécessitent l’engagement des entreprises, ainsi que la mise en place d’une infrastructure de marché axée sur le développement durable, qui associe non seulement les entreprises mais également les acteurs et actrices de la finance, des pouvoirs publics, de la politique et des hautes écoles et universités afin d’accélérer les transformations qui feront de la Suisse un pays résilient et agile, capable de construire dès aujourd’hui un avenir souhaitable. »

Plus d’informations sur : https://www.sdsn.ch/intergroupe-parlementaire-odd

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(En tandem avec le Centre interdisciplinaire pour le développement durable et l’environnement (CDE) de l’Université de Berne, Biovision a lancé le réseau SDSN Suisse.)

(SDSN Switzerland) Depuis 2015, la Suisse a perdu onze places dans le classement du Réseau de Solutions pour le Développement Durable (SDSN). Elle se positionne désormais derrière des pays comme la République tchèque, la Croatie ou la Pologne. À la différence de tous ses voisins européens, la Suisse n’a pas encore entériné les mécanismes parlementaires de mise en œuvre de l’Agenda de l’ONU. Il ne reste plus que huit ans pour atteindre les ODD. Il est donc grand temps de saisir les formidables opportunités de l’Agenda 2030 et de les faire avancer au Parlement.

Avec le soutien de SDSN Switzerland, des parlementaires de tous bords unissent leurs forces au sein de l’intergroupe parlementaire sur les objectifs de développement durable 2030 (ODD). Les co-présidentes et co-présidents sont les conseillères d’État Eva Herzog (PS) et Adèle Thorens Goumaz (Verts), les conseillers nationaux Damien Cottier (PLR) et Jean-Pierre Grin (UDC), et les conseillères nationales Priska Wismer-Felder (Le Centre) et Melanie Mettler (PVL). Dans une logique transpartisane, les membres de l’intergroupe se rassemblent sous la bannière de l’Agenda 2030, cette ligne de conduite tracée par la communauté internationale afin d’aider les pays à assumer leur part de responsabilité pour un avenir plus durable. Le nouvel intergroupe parlementaire vise à initier un échange orienté solutions sur la voie d’une Suisse plus durable, pour une vie agréable et une économie florissante dans le respect des limites planétaires. Le SDSN Switzerland apportera son expertise scientifique.

L’intergroupe parlementaire mettra l’accent sur trois leviers stratégiques pour favoriser un développement durable : un système économique, commercial et financier durable, la transformation du système alimentaire et la gouvernance au sens de pilotage politique pour un développement durable. Pour que ces leviers puissent être actionnés efficacement, il faudra saisir toutes les opportunités avec détermination et traiter en amont les conflits d’objectifs de manière constructive, au-delà des frontières des groupes et des commissions. À l’avenir, les grands défis de notre temps devront être abordés dans une optique plus stratégique et intégrée.

Citations

Adèle Thorens Goumaz, conseillère d’État, co-présidente de l’intergroupe parlementaire ODD : « Les ODD sont un instrument indispensable pour la transition vers un développement durable, en Suisse comme ailleurs. Pourtant, ils sont encore mal connus, tant dans leur contenu que dans leur potentiel de mise en œuvre. Or tous les secteurs de notre société devraient être axés sur les ODD : la société civile, le secteur privé, mais aussi les collectivités publiques, qui ont un rôle central à jouer. Il est donc essentiel de renforcer leur visibilité et le soutien dont ils bénéficient parmi les parlementaires de tous bords. »

Damien Cottier, conseiller national, co-président de l’intergroupe parlementaire ODD :  « Certains défis mondiaux ne peuvent être relevés que par une coordination des efforts internationaux. Les objectifs de développement durable (ODD), adoptés par tous les pays en 2015, nous donnent une orientation essentielle. Il faut que ces objectifs soient relayés et mesurés à tous les niveaux de la politique, notamment au sein des organes parlementaires. C’est un des objectifs de l’intergroupe que de veiller à une gouvernance inclusive en la matière. »

Melanie Mettler, conseillère nationale, co-présidente de l’intergroupe parlementaire ODD : « Dans un monde étroitement interconnecté, certains problèmes ne peuvent être résolus qu’à une échelle supranationale. Avec l’Agenda 2030, la communauté internationale a défini une vision ambitieuse. La Suisse a participé activement à la formulation des 17 objectifs de développement durable. Or peu de gens en Suisse ont conscience de l’étape monumentale qui a été franchie par la communauté internationale et du rôle que les différents acteurs peuvent jouer dans ce domaine. »

Thomas P. Meier, CEO de Ricola, intervenant à l’événement de lancement : « La durabilité dans la gestion d’entreprise est une réalité chez Ricola depuis des décennies. Cela signifie prendre soin de la nature, des nombreuses personnes que nous touchons ainsi que de l’entreprise Ricola. Et pourtant, il nous reste encore du chemin à parcourir. Pas à pas, nous voulons et continuerons à promouvoir l’harmonie entre “nature – personnes – entreprise”. Cela nécessite de bonnes conditions-cadres pour nous en tant qu’entreprise. Et nous avons toutes et tous besoin de personnes extrêmement bien formées, capables de relever avec succès les multiples défis d’aujourd’hui. »

Carole Küng-Weber, co-directrice du SDSN Switzerland, secrétaire de l’intergroupe parlementaire : « Il est urgent que le Parlement défende les objectifs mondiaux au-delà des frontières des commissions et des partis. Nous sommes la dernière génération qui puisse initier le développement durable sans pertes sérieuses de qualité de vie et ainsi assumer sa responsabilité envers la prochaine génération. En même temps, la mise en œuvre des ODD offre à la Suisse de formidables opportunités pour l’économie, la société et l’environnement. »

Jonathan Normand, CEO de B Lab Suisse, intervenant à l’événement de lancement : « Les grands enjeux de société actuels nécessitent l’engagement des entreprises, ainsi que la mise en place d’une infrastructure de marché axée sur le développement durable, qui associe non seulement les entreprises mais également les acteurs et actrices de la finance, des pouvoirs publics, de la politique et des hautes écoles et universités afin d’accélérer les transformations qui feront de la Suisse un pays résilient et agile, capable de construire dès aujourd’hui un avenir souhaitable. »

Plus d’informations sur : https://www.sdsn.ch/intergroupe-parlementaire-odd

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(En tandem avec le Centre interdisciplinaire pour le développement durable et l’environnement (CDE) de l’Université de Berne, Biovision a lancé le réseau SDSN Suisse.)

UN-Ernährungssystemgipfel: «Den Worten der Schweiz müssen jetzt Taten folgen»

Nach dem Bekenntnis für einen agrarökologischen Kurswechsel am UN-Ernährungssystemgipfel, sieht Biovision Geschäftsleiter Frank Eyhorn die Schweiz in der Pflicht.

Wie kann eine wachsende Weltbevölkerung unter den Bedingungen des Klimawandels und dem Verlust der Artenvielfalt satt  werden? Am UN-Ernährungssystemgipfel wurde neu über die Produktion und den Konsum von Nahrung nachgedacht. Die Schweiz setzte sich dabei stark für einen Kurswechsel auf der Basis agrarökologischer Grundsätze ein. In ihrer Landwirtschaftspolitik dagegen ist die offizielle Schweiz viel zögerlicher. Biovision-Geschäftsleiter Frank Eyhorn fordert deshalb, dass die Schweiz in Zukunft auch im Inland konsequent auf Agrarökologie setzt. Nach mehrmonatigen Vorbereitungen ging mit dem UN-Ernährungssystemgipfel vom 23./24. September in New York ein beeindruckender Prozess zu Ende: In 145 Ländern haben sich Zehntausende Menschen und hunderte von Organisationen aus Zivilgesellschaft, Politik, Wissenschaft und dem Privatsektor in über 1000 Dialogen darüber ausgetauscht und Lösungen gesucht, wie die Zukunft unserer Ernährung aussehen soll. Der Gipfel wurde aus der Zivilgesellschaft zum Teil scharf kritisiert. Zahlreiche Schweizer NGO haben den Anlass boykottiert. Als Brückenbauerin zwischen den Akteur:innen in den Ernährungssystemen hat sich Biovision entschieden, den Prozess mitzugestalten und war in den vergangenen 12 Monaten auf verschiedenen Feldern aktiv. In seinem Videobeitrag am Ernährungssystemgipfel im Rahmen des «People’s Plenary – Accelerating for the Future We Want», skizzierte Frank Eyhorn, Geschäftsleiter von Biovision, wie die politische Governance einen entscheidenden Beitrag dazu leisten kann und muss, nachhaltigere Ernährungssysteme aufzubauen. 

Was hat der Gipfel aus Schweizer Sicht gebracht?

Frank Eyhorn: «Die Schweiz setzte sich am UN-Ernährungssystemgipfel engagiert für einen Kurswechsel auf der Basis agrarökologischer Grundsätze ein. Bundespräsident Guy Parmelin bekannte sich in seiner Ansprache am Gipfel ausdrücklich zur Förderung der Agrarökologie in der internationalen Zusammenarbeit der Schweiz und bezeichnete sie als Basis für die Fortsetzung des Dialogs in der Schweiz für die Transformation unseres Ernährungssystems. Die Schweiz ist zudem unter den erstunterzeichnenden Staaten einer neu gegründeten Koalition von Regierungen und Organisationen, die in den kommenden Jahren agrarökologische Ansätze in Forschung, Politik und bei Investitionen stärken will. Agrarökologie erhielt dank dem Gipfel mehr Anerkennung und wurde ausdrücklich als Lösung mit hohem Potenzial («Game Changing Solution») benannt.»

Was bedeutet das jetzt für eine Schweizer Ernährungspolitik?

Frank Eyhorn: «In der Schweizer Landwirtschaftspolitik ist die offizielle Schweiz viel zögerlicher. Der von der Schweiz am UN- rnährungssystemgipfel hinterlegte nationale Transformationspfad zur Erreichung der Ziele der Agenda 2030 erwähnt Agrarökologie nur am Rande. Der Anteil besonders umweltfreundlicher Produktionsmethoden wie dem Biolandbau soll lediglich um 2-3% pro Jahr wachsen. Damit fällt die Schweiz beispielsweise weit hinter die ambitionierteren Pläne der EU zurück. Organisationen wie Biovision fordern deshalb jetzt, dass die Schweiz auch im Inland konsequent auf eine Förderung der Agrarökologie setzt.»

Wie kann Agrarökologie in der Schweiz stärker gefördert werden?

Frank Eyhorn: «Durch Vorbereitungen in der Schweiz für den UN-Ernährungssystemgipfel sind wichtige Impulse entstanden und wurde ein Dialog in Gang gesetzt. Das ist wegen der blockierten Situation in der Landwirtschaftspolitik und den verhärteten Fronten auch dringend nötig. Um die Gräben zu überwinden, müssen diese Dialoge aber weitergeführt und vertieft werden. Wir müssen uns als Gesellschaft an einen Tisch setzen und umsetzbare Massnahmen verhandeln, die nicht nur eine nachhaltige Produktion und bäuerliche Einkommen sicherstellen, sondern auch einen nachhaltigen Konsum ermöglichen. Am Gipfel hat die offizielle Schweiz erklärt, dass sie die Bevölkerung in die Transformation des Ernährungssystems einbeziehen will. So sollen repräsentative Akteur:innengruppen in Dialogformaten Empfehlungen für eine neue, ganzheitliche Ernährungspolitik entwickeln. Aber es braucht von Seiten der Politik nun klare Entscheide, damit auch in der Schweiz konsequent Anreize für nachhaltigere Produktionsmethoden und Konsumationsmuster geschaffen werden. Den Worten müssen jetzt Taten folgen.»

Hintergrund:

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Wie kann eine wachsende Weltbevölkerung unter den Bedingungen des Klimawandels und dem Verlust der Artenvielfalt satt  werden? Am UN-Ernährungssystemgipfel wurde neu über die Produktion und den Konsum von Nahrung nachgedacht. Die Schweiz setzte sich dabei stark für einen Kurswechsel auf der Basis agrarökologischer Grundsätze ein. In ihrer Landwirtschaftspolitik dagegen ist die offizielle Schweiz viel zögerlicher. Biovision-Geschäftsleiter Frank Eyhorn fordert deshalb, dass die Schweiz in Zukunft auch im Inland konsequent auf Agrarökologie setzt. Nach mehrmonatigen Vorbereitungen ging mit dem UN-Ernährungssystemgipfel vom 23./24. September in New York ein beeindruckender Prozess zu Ende: In 145 Ländern haben sich Zehntausende Menschen und hunderte von Organisationen aus Zivilgesellschaft, Politik, Wissenschaft und dem Privatsektor in über 1000 Dialogen darüber ausgetauscht und Lösungen gesucht, wie die Zukunft unserer Ernährung aussehen soll. Der Gipfel wurde aus der Zivilgesellschaft zum Teil scharf kritisiert. Zahlreiche Schweizer NGO haben den Anlass boykottiert. Als Brückenbauerin zwischen den Akteur:innen in den Ernährungssystemen hat sich Biovision entschieden, den Prozess mitzugestalten und war in den vergangenen 12 Monaten auf verschiedenen Feldern aktiv. In seinem Videobeitrag am Ernährungssystemgipfel im Rahmen des «People’s Plenary – Accelerating for the Future We Want», skizzierte Frank Eyhorn, Geschäftsleiter von Biovision, wie die politische Governance einen entscheidenden Beitrag dazu leisten kann und muss, nachhaltigere Ernährungssysteme aufzubauen. 

Was hat der Gipfel aus Schweizer Sicht gebracht?

Frank Eyhorn: «Die Schweiz setzte sich am UN-Ernährungssystemgipfel engagiert für einen Kurswechsel auf der Basis agrarökologischer Grundsätze ein. Bundespräsident Guy Parmelin bekannte sich in seiner Ansprache am Gipfel ausdrücklich zur Förderung der Agrarökologie in der internationalen Zusammenarbeit der Schweiz und bezeichnete sie als Basis für die Fortsetzung des Dialogs in der Schweiz für die Transformation unseres Ernährungssystems. Die Schweiz ist zudem unter den erstunterzeichnenden Staaten einer neu gegründeten Koalition von Regierungen und Organisationen, die in den kommenden Jahren agrarökologische Ansätze in Forschung, Politik und bei Investitionen stärken will. Agrarökologie erhielt dank dem Gipfel mehr Anerkennung und wurde ausdrücklich als Lösung mit hohem Potenzial («Game Changing Solution») benannt.»

Was bedeutet das jetzt für eine Schweizer Ernährungspolitik?

Frank Eyhorn: «In der Schweizer Landwirtschaftspolitik ist die offizielle Schweiz viel zögerlicher. Der von der Schweiz am UN- rnährungssystemgipfel hinterlegte nationale Transformationspfad zur Erreichung der Ziele der Agenda 2030 erwähnt Agrarökologie nur am Rande. Der Anteil besonders umweltfreundlicher Produktionsmethoden wie dem Biolandbau soll lediglich um 2-3% pro Jahr wachsen. Damit fällt die Schweiz beispielsweise weit hinter die ambitionierteren Pläne der EU zurück. Organisationen wie Biovision fordern deshalb jetzt, dass die Schweiz auch im Inland konsequent auf eine Förderung der Agrarökologie setzt.»

Wie kann Agrarökologie in der Schweiz stärker gefördert werden?

Frank Eyhorn: «Durch Vorbereitungen in der Schweiz für den UN-Ernährungssystemgipfel sind wichtige Impulse entstanden und wurde ein Dialog in Gang gesetzt. Das ist wegen der blockierten Situation in der Landwirtschaftspolitik und den verhärteten Fronten auch dringend nötig. Um die Gräben zu überwinden, müssen diese Dialoge aber weitergeführt und vertieft werden. Wir müssen uns als Gesellschaft an einen Tisch setzen und umsetzbare Massnahmen verhandeln, die nicht nur eine nachhaltige Produktion und bäuerliche Einkommen sicherstellen, sondern auch einen nachhaltigen Konsum ermöglichen. Am Gipfel hat die offizielle Schweiz erklärt, dass sie die Bevölkerung in die Transformation des Ernährungssystems einbeziehen will. So sollen repräsentative Akteur:innengruppen in Dialogformaten Empfehlungen für eine neue, ganzheitliche Ernährungspolitik entwickeln. Aber es braucht von Seiten der Politik nun klare Entscheide, damit auch in der Schweiz konsequent Anreize für nachhaltigere Produktionsmethoden und Konsumationsmuster geschaffen werden. Den Worten müssen jetzt Taten folgen.»

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